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Pas facile d'être biathlète de haut niveau

Membre des équipes de France depuis 4 ans, la Savoyarde Camille Coupé, comme ses collègues, s'est soigneusement préparé pour briller cette saison. Mais rien n'a fonctionné comme elle le souhaitait.

En novembre, elle se rate lors des sélections de Bessans et elle va connaître ensuite une descente aux enfers. Epuisée physiquement, puis progressivement mentalement, Camille Coupé va plonger dans la dépression lors de la trêve de Noël.

Très courageuse, elle s'est exprimée sur le site Nordic Magazine :

"J’en suis arrivée à un point où je pleurais tous les jours et où je ne voulais plus me lever le matin alors que j’ai toujours été passionnée par l’entraînement et le ski de fond.

Là, je partais m’entraîner sans vraiment de conviction ni de plaisir. Ce n’était pas facile. Petit à petit, j’espère que je vais sortir de ce trou…"

Pour expliquer les raisons de cette dépression, la Savoyarde pense s'être mis trop de pression à penser biathlon sans arrêt, pas aidé non plus, paradoxalement, par le fait de vivre juste à côté du stade La Féclaz.

Suite à ces soucis, elle ne devrait plus faire partie des équipes de France la saison prochaine mais ce n'est pas pour lui déplaire. Elle l'explique d'ailleurs avec des mots forts, qui montrent à tout le monde la réalité, et l'envers du décor.

"C’est énormément de compétition dans le groupe, un jeu auquel je jouais aussi, mais je n’ai pas tenu. Je pense ne pas être la seule athlète à faire le constat que c’est très dur à réussir à tenir cela au quotidien.

Il y a un moment où je ne pouvais plus regarder les courses. J’auras préféré que ce soit moi, mais c’est le jeu du haut niveau et elles le méritent toutes. Après, je suis contente pour elles et cela me permet de me dire qu’il faut que je continue le biathlon !

Même si les coachs nous accompagnent et sont très dévoués, le groupe éclate une fois que le couperet des sélections tombe.

Il y a les déçues, celles qui partent à l’international et qui n’osent pas appeler les autres. Quand tu es à la maison, comme moi, et que tu vois les autres performer, tu as une rancœur totalement incontrôlable."

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