Sonja Leinamo n'en revient pas
« J’ai l’impression de rêver » a indiqué la Finlandaise au moment où elle passait la ligne d'arrivée avec le meilleur chrono du 15km d’Östersund, peu importe si Dorothea Wierer lui a passé devant quelques minutes plus tard.
« J’ai aussi l’impression de m’être trompée de course ou d’avoir pris le mauvais dossard », a lâché Sonja Leinamo, les yeux écarquillés, encore essoufflée.
« Quand le coach m’a dit après le dernier tir que j’étais en tête… j’ai cru qu’il se moquait de moi. »
Tout le long, elle n’avait aucune idée de son classement. Pas d’intermédiaires, pas de cris, rien. Juste elle, ses skis et ses cibles. « C’était presque reposant », sourit-elle. « Je n’ai pensé à rien d’autre qu’à faire mon truc. »
Au tir, elle ne se souvient même plus de ce qu’elle a fait. « Franchement, j’ai oublié. J’ai juste tiré, et ça rentrait. » 19/20. Suffisant pour monter sur son premier podium en carrière, à 23 ans.
Ce soir, pas de grande fête prévue. « On a du gâteau dans la chambre », dit-elle en riant. « Ça suffira. Faut bien marquer le coup quand même. »
Son entraîneur, Erik Kulstad, n’est pas tombé de l’armoire non plus, mais il n’est pas vraiment surpris.
« On savait que ça pouvait arriver. Ce qui manquait, c’était juste un peu de confiance et de culot. Aujourd’hui, elle a osé. Et regarde le résultat. »
Il insiste : pas question de lui mettre la pression maintenant. « On ne va pas lui demander d’être première toutes les semaines. On respire, on savoure, et on continue. »