La renaissance de Leylah Fernandez

Une guerrière née dans les rues de Montréal

Leylah Annie Fernandez, née le 6 septembre 2002, a grandi dans un quartier modeste de Montréal, fille d’un père équatorien, Jorge, ancien footballeur, et d’une mère philippino-canadienne, Irene.

Dès l’âge de 5 ans, elle tape ses premières balles, guidée par son père, devenu son coach. « Il m’a appris à ne jamais abandonner », confie-t-elle.

Ce mantra s’est incarné à Washington, où elle a renversé des montagnes. En demi-finale, elle a livré un marathon de 3h12 contre Elena Rybakina, gagnant 6-7(2), 7-6(3), 7-6(3) après avoir été menée d’un set et d’un break.

En finale, elle a tout simplement punit Anna Kalinskaya 6-1, 6-2.

« Son cœur est plus grand que celui de la plupart de ses rivales », indique son père, évoquant une anecdote d’enfance où, malgré sa lenteur en sprint, Leylah courait sans relâche pour chaque balle.

Une ascension express

Leylah s’est révélée au monde en 2021, à 19 ans, en atteignant la finale de l’US Open, battant Naomi Osaka, Angelique Kerber et Aryna Sabalenka avant de s’incliner face à Emma Raducanu.

Ce parcours, digne d’un conte, l’a propulsée au rang de star, avec un premier titre à Monterrey la même année.

En 2023, elle a mené le Canada à sa première victoire en Billie Jean King Cup, terrassant Markéta Vondroušová et Jasmine Paolini, décrochant le prix Heart Award pour son courage.

Mais 2024 a été plus difficile : des défaites précoces à Indian Wells, Miami et Roland-Garros ont sérieusement ébranlé sa confiance

Une personnalité rayonnante

Fan de football (Real Madrid et Manchester City), elle danse la salsa avec sa sœur Bianca, elle-même joueuse de tennis, et s’amuse à résoudre des Rubik’s Cubes pendant les pauses pluie.

Étudiante en commerce à l’Indiana University East, elle a fondé la Leylah Annie & Family Foundation pour offrir des opportunités via le sport et l’éducation.

Sponsorisée par Lululemon et Babolat, elle incarne une nouvelle génération de joueuses : talentueuse, accessible, et engagée.

Un avenir prometteur

Cette victoire à Washington, son premier titre WTA 500 et son troisième en simple, propulse Leylah Fernandez vers le top 30. Après cette saison 2024 ratée, elle envoie un message clair : elle est de retour.

« Ce titre, c’est pour ma famille, mon équipe, et tous ceux qui croient en moi », a-t-elle lâché, émue.

Avec la National Bank Open à Montréal à l’horizon, où elle jouera devant son public, Leylah Fernandez est prête à écrire de nouvelles pages de son histoire. À 22 ans, elle n’a pas fini de briller.