Qui est Melissa Jefferson-Wooden, la nouvelle étoile du sprint américain ?

En remportant cette nuit le 100 m des championnats US en 10’’65 (+0,4 m/s), Jefferson Wooden a tout simplement signé le cinquième meilleur chrono de l’histoire, à égalité avec des légendes comme Marion Jones, Shericka Jackson et sa coéquipière Sha’Carri Richardson.

Qui est cette athlète au parcours hors du commun ?

Née le 21 février 2001, Melissa Jefferson-Wooden n’était pas une star lors de ses années de lycée. Elle recevra seulement deux offres de bourses universitaires et rejoindra finalement la Coastal Carolina.

C'est là-bas qu'elle se révèle en 2022 en décrochant le titre NCAA indoor sur 60 m et son premier titre national sur 100 m.

Cette année-là, à Eugene, elle termine 8e des Mondiaux sur 100 m et décroche l’or en relais 4x100 m, un exploit répété en 2023 et 2024. Lors de ces même JO de Paris, elle va terminer en bronze sur le 100m en 10’’90.

En 2025, Jefferson Wooden est pour le moment invaincue avec des victoires majeures comme le Prefontaine Classic (10’’75), 10’’73 à Philadelphie et ce fabuleux 10"65 réussi à Eugene la nuit dernière.

« J’ai rêvé de ces moments, et ça devient réalité », a-t-elle déclaré après sa course, bien consciente d'être devenue une des deux filles à battre lors des prochains mondiaux de Tokyo, agendés en septembre.

ON ANOTHER LEVEL! 🔥

Melissa Jefferson-Wooden's 10.65 to win the 100m national title ties her for fifth-fastest in WORLD HISTORY! 😤pic.twitter.com/ZsiCC2XE3v

— Travis Miller (@travismillerx13) August 2, 2025

Une personnalité attachante

En dehors de la piste, Melissa Jefferson Wooden, mariée à Rolan Wooden en mars 2025, incarne une personnalité attachante et assez discrète.

Son mental d’acier et sa foi en son potentiel, forgés par des années de travail, en font désormais une adversaire redoutable. À Tokyo, elle visera l’or individuel, après avoir déjà vaincu la championne olympique Julien Alfred cette saison, l'autre grande dame du 100m.

À seulement 24 ans, elle pourrait même battre prochainement le record américain de Florence Griffith-Joyner (10’’61).

Comme elle le dit souvent : « Le ciel est la seule limite »