À seulement 18 ans, la Canadienne Summer McIntosh a marqué l’histoire de la natation en étant désignée meilleure nageuse féminine des Championnats du monde 2025 à Singapour.

Avec quatre médailles d’or individuelles (400 m nage libre, 200 m quatre nages, 200 m papillon, 400 m quatre nages) et une de bronze (800 m nage libre), la Canadienne a ébloui le monde aquatique en devenant la deuxième femme à remporter quatre titres individuels dans une seule édition, après Katie Ledecky en 2015.

« Je suis heureuse avec ces trois médailles d'or, mais je visais aussi le record du monde », confiait-elle après son 200 m papillon, où elle a frôlé de 0,18 seconde le record de Liu Zige (2:01.81) avec un temps de 2:01.99.

Fille de nageuse

Née le 18 août 2006 à Toronto, Summer McIntosh baigne dans le sport depuis son enfance. Fille de Jill Horstead, nageuse olympique canadienne en 1984, et sœur de Brooke, patineuse artistique de haut niveau, elle a grandi dans un environnement compétitif.

Dès 14 ans, elle devient la plus jeune athlète canadienne aux JO de Tokyo 2021, terminant 4e au 400 m nage libre avec un record national. « Nous savions dès ses 7 ou 8 ans qu’elle serait exceptionnelle », raconte son père, Greg McIntosh.

Très vite au sommet de sa discipline

En 2022, à Budapest, elle remporte deux ors mondiaux (200 m papillon, 400 m quatre nages) à 15 ans, devenant la plus jeune championne du monde canadienne depuis 1982.

Un an plus tard, à Fukuoka, elle rafle quatre médailles, dont deux ors. Aux JO de Paris 2024, elle décroche trois ors et une argent, égalant le record canadien de médailles dans une seule édition.

En 2025, aux sélections canadiennes de Victoria, elle bat trois records du monde (400 m libre, 200 m et 400 m quatre nages), une prouesse jamais réussie depuis Michael Phelps en 2008.

McIntosh sait tout faire

À Singapour durant les mondiaux 2025, Summer McIntosh a montré une polyvalence rare, allant jusqu'à défier Ledecky dans le 400 m libre (3:56.26) avec succès.

Sa quête de cinq ors, un exploit réalisé seulement par Michael Phelps, s’est arrêtée avec un bronze au 800 m libre, où Ledecky a repris l’ascendant (8:14.62 contre 8:19.88 pour McIntosh).

« Katie fait toujours ressortir le meilleur de moi », a déclaré la reine Américaine, soulignant cette rivalité motivante.

Un coach Français à ses côtés

Entraînée désormais par le Français Fréderic Vergnoux, McIntosh n'entend pas s'arrêter en si bon chemin. « Je veux que mes records soient les plus durs à battre », dit-elle.

"Summer n’a que 18 ans, mais elle a déjà la maturité d’une nageuse de 25, 26 ans. Des fois, on oublie qu’elle est si jeune. Sans manquer de respect à qui que ce soit, son niveau est largement supérieur aux autres nageuses.

Sa jeunesse lui offre une marge de progression immense et c’est là, selon Vergnoux, que réside sa plus grande force.

 Mais aussi son avantage, c’est justement qu’elle reste jeune. Elle a beaucoup d’innocence. Elle a encore beaucoup de choses à apprendre. Je pense que sa marge de progression est très, très grande.

Summer McIntosh, qui s'est mis en tête de remporter 5 titres olympiques en 2028, n'a pas fini de nous épater.