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Rien ne va plus à la FFA

Des résultats et un niveau moyen en baisse régulière depuis plusieurs saisons, des leaders plutôt sur la fin de carrière, un manque de résultats criant, des JO manqués et comme si cela ne suffisait pas, une organisation à revoir complètement.

Anne Barois, la DTN, n'a pas été reconduite, Florian Rousseau, chargé du haut niveau qui démissionne cette semaine pour retourner vers le cyclisme, son sport de prédilection, et surtout aucune personnalité qui se détache pour prendre la suite.

Le président de la FFA André Giraud tente de minimiser la crise mais c'est bien tout l'organigramme qui est à revoir, en plus dans l'urgence, à seulement trois ans des JO de Paris.

Il semble d'ailleurs illusoire d'espérer une vague de médailles en athlétisme sur ces JO à domicile tellement il faudra partir de loin, avec beaucoup d'athlètes qui ne savent même plus à qui s'adresser pour élaborer un planning, ou pour partir en stage.

C'est un peu du chacun pour soi, du chacun dans son coin pour un athlétisme Français qui "s'est trop refermé sur lui même, refusant la modernité qui appelle à l'ouverture" indique ce matin l'excellent coach Suisse Laurent Meuwly.

Celui-ci ferait un excellent candidat pour remplacer Rousseau, après avoir fait progresser les Suissesses et les Hollandaises, mais à la FFA on préfère mettre l'accent sur la recherche d'un DTN, sous fond de désaccord sur les papables avec la secrétaire d'Etat Roxana Maracineanu. 

Et parmi ces candidats on ne retrouve personne issu du monde de l'athlétisme ! L'un vient du ski nautique, l'autre de la moto et de l'aviron et le troisième du sport Universaitaire...

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Changement de DTN

Lancée après le triste Championnat du monde de Doha 2019, seulement une médaille d'argent, une de bronze et de nombreux soucis extra-sportifs, ce remaniement a débuté avec le remplacement d'Anne Barois.

Alors qu'elle espérait poursuivra sa tâche, qui avait commencé peu de temps avant, l'ancienne espoir du 100 m haies Anne Barrois, n'a pas été reconduite selon les souhaits d'André Giraud.

"Mon départ est aussi lié à la mise en place d'un projet dans lequel je ne me serais pas reconnu" indiquait-elle avant de quitter son poste pour se diriger vers la fédération de motocyclisme !

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Démission de Florian Rousseau

Après la DTN, c'est donc le directeur de la haute performance qui a déposé cette semaine sa démission :

"Il fallait retrouver de la sérénité et installer la cellule haute performance aux côtés des élites comme auprès de la génération 2024.

Même si j'ai été déçu par les résultats à Tokyo, qui auraient pu être meilleurs, je suis satisfait du résultat des jeunes, et des autres actions mises en place autour de l'équipe de France. Aujourd'hui, j'ai réalisé ma mission et je savais, quand j'ai accepté, que ce serait un vrai défi, et ça l'a été !"

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Les reproches du directeur national de la haute performance

Tout cela sous fond de reporoches venant des plus hautes instances avec un Emmanuel Macron qui a taclé cette semaine les Fédérations avec des moyens mais pas de médailles, c'est évidemment le cas de l'athlétisme.

Des propos qui font suite à ceux Claude Onesta, directeur de la haute performance en France.

"On se rend compte que les changements ne se font pas naturellement. Il faut prendre des décisions, parfois changer certains acteurs. Ce sont des décisions douloureuses, et parfois en détournant le regard, on ne fait pas le boulot.

Je n'accepterai pas que le bilan soit édulcoré. Il y a des fédérations qui représentent beaucoup de médailles aux Jeux et qui ne sont pas au rendez-vous des résultats.

"Pour ces fédérations qui n'ont pas performé lors de ces Jeux olympiques, des cellules de performance seront créées, pour les accompagner en vue de Paris 2024.

Parfois c'est difficile de mobiliser, de bouger les lignes... parce que les résistances arrivent de manière immédiate. Chacun sait que les disciplines qui échoueront à Paris risquent de payer une note conséquente."

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La FFA va donc désormais travailler sous pression, avec un encadrement quasi inexistant à ce jour, des JO qui arrivent déjà demain et pour ne rien arranger le départ de grands coachs comme Stiévenard, Valcin ou Dupont.

A seulement trois ans de Paris 2024, le chantier de l'athlétisme Français est immense.

Le plus grand sport du programme olympique devra également travailler pour séduire les médias Français car, il faut le dire haut et fort, suivre ce sport de près, suivre les meilleurs mondiaux et les plus grands meetings internationaux, devient un exercice beaucoup trop compliqué !

Ce n'est pas un hasard de voir également le niveau des performances baisser en même temps que ce sport perd en visibilité !