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Dixième succès en carrière

Quentin Fillon Maillet, avec son beau dossard jaune sur les épaules, a montré, si besoin, à tout le monde pourquoi il était en ce moment le meilleur biathlète du circuit.

En pleine confiance, restant sur une grosse série de bons résultats, le Jurassien va prendre ce dernier sprint avant les JO par le bon bout. Il ne démarre pas pied au plancher, comme à son habitude.

Pour autant, il n'amuse pas vraiment la galerie et va tout de même signer le meilleur chrono après son tir couché, parfait. Derrière le leader du général continue sa démonstration  en skiant encore plus vite et en venant terminer le chef d'oeuvre avec un tir debout plus que maitrisé.

En donnant l'impression, rare, que rien ne peut lui arriver, il a distillés ses balles comme un champion de tir. Et la suite sur la piste, il sait faire. Sa dernière boucle sera très rapide et Benedikt Doll va vite s'en rendre compte.

Parti avec son dossard N°63, l'ancien champion du monde Allemand, à la peine jusque là, va surprendre tout le monde en venant faire jeu égal avec le Tricolore. Le suspense est même à son comble après son tir debout.

Ressorti avec seulement deux secondes de retard, Doll va ensuite tout donner, tout tenter, mais skier plus vite que le patron était impossible pour lui. Il terminera finalement heureux avec une 2e place qui va lui faire grand bien.

De son côté Quentin Fillon Maillet empoche 60 points important, un 10e succès en carrière et surtout écrase cette course marquée par l'absence de six des dix meilleurs mondiaux : les frères Boe, Christiansen, Laegreid, Latypov et Kuehn.

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La sensation Eric Perrot

Arrivé en coupe du monde au mois de décembre, le jeune Savoyard, 20 ans seulement, a réussi aujourd'hui une performance énorme, quasi historique. On ne va pas encenser, déjà ce véritable talent, mais voir un biathlète si jeune, terminer 8e en coupe du monde, c'est du jamais vu, ou presque.

Fils de Franck Perrot, ancien membre de l'équipe de France devenu responsable de la formation, et d'une maman Norvégienne, Eric Perrot brûle toutes les étapes depuis de nombreuses années.

Evidemment à très bonne école, il écoute et suit les conseils du papa, des entraineurs pour continuer à se construire. Biathlète très complet, mature, il s'appuye sur un très bon tir et surtout sur un ski techniquement incroyable.

Faut-il y sentir les influences d'une maman Norvégienne ? Toujours est-il que ce Eric Perrot est très beau à voir skier, il allie à la fois l'esthétisme à la vitesse, plutôt chouette.

Son 8e rang du jour, avec un tir parfait, lui assure désormais une légitimité encore plus forte pour la suite de sa carrière. Il faut vraiment se rendre compte que réussir tel exploit si jeune, est juste énorme.

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La courses des outsiders

Evidemment avec tous ces absents, il y avait de nombreuses places à prendre et certains ne se sont pas génés. Au contraire des Suédois, d'un Emilien Jacquelin, qui n'ont pas su le faire, on retrouve sur le podium le Biélorusse Anton Smolski.

L'ami de Dzinara Alimbekava, boostée par la réussite de sa moitié, vient chercher son 2e podium en carrière. Avec un 9/10 au tir, et le troisième temps de ski, il termine à 32sec de Fillon Maillet.

Juste derrière ce sont les grosses cotes avec le Lituanien Vytautas Strolia et l'espoir Finlandais Tero Seppala, tous deux arrivés avec un tir parfait.

Erik Lesser, Dmytro Pidruchny et l'incroyable Eric Perrot viennent également s'installer parmi les huit meilleurs.

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Emilien Jacquelin se rate

Le N°2 mondial avait bien l'intention et l'envie de refaire une course de très haut niveau et de réussir une bonne affaire, comme Fillon Maillet, mais aujourd'hui son tir, sa précision n'étaient pas au rendez-vous.

Une erreur couchée et surtout trois debout sont venus plomber complètement sa course. Le Dauphinois va également plomber sa poursuite en terminant seulement 53e à 1min42, clairement pas ce qui était prévu.

Mauvaise course, c'était déjà le cas la semaine dernière, également pour Antonin Guigonnat avec une toute petite 50e place, là faute à trois erreurs. C'est un tout petit mieux pour Fabien Claude 37e.

Simon Desthieux, qui retrouve des couleurs, fait honneur à son statut en terminant à la 9e place, juste derrière le cadet de l'équipe de France.

Et pour les Norvégiens, privés de leur équipe A, il faudra se contenter de la 11e place d'Alexander Andersen, de la 15e de Bjoentegaard, loin d'un Quentin Fillon Maillet qui sera le seul et unique favori de la poursuite de dimanche.

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