Le monde du tennis est encore sous le choc. Carlos Alcaraz, numéro 1 mondial et fraîchement couronné d'une saison exceptionnelle avec plus de 19 millions de dollars de gains , a annoncé hier la fin de sa collaboration avec Juan Carlos Ferrero, son entraîneur historique depuis ses 15 ans.
Une duo qui a marqué l'histoire récente du sport, avec six Grands Chelems et une ascension fulgurante, mais qui s'achève sur fond de tensions accumulées.
Selon des révélations exclusives de la Cadena COPE, le déclencheur principal de cette rupture n'est ni sportif ni personnel, mais bel et bien économique.
Lors des négociations pour renouveler le contrat de Ferrero, les attentes salariales du coach, incluant un pourcentage élevé des gains du joueur, se sont heurtées à un refus du clan Alcaraz.
Ce pourcentage, raisonnable aux débuts de la carrière du Murcien, est devenu exorbitant avec l'explosion des revenus de 2025.
"Ferrero avait un pourcentage assez élevé du prize money", a confié le journaliste Ángel García Muñiz sur COPE, soulignant que ces divergences ont été "la goutte d'eau qui a fait déborder le vase".
Au-delà de l'argent, des frictions plus anciennes ont joué un rôle. Le père de Carlos, influent dans la gestion de la carrière de son fils, souhaitait recentrer les entraînements à Murcia, autour de l'Académie Alcaraz, plutôt qu'à Villena, fief de la Ferrero Tennis Academy.
Ferrero, père de trois enfants et usé par les voyages incessants (30 à 40 semaines par an loin de chez lui), aspirait à un rôle moins intensif. Des tensions relationnelles entre le père d'Alcaraz et Ferrero, accumulées au fil des mois, ont également pesé.
Malgré tout, la relation personnelle entre le joueur et son mentor reste excellente. Alcaraz a rendu un hommage émouvant à "celui qui a réalisé mes rêves d'enfant", tandis que Ferrero a exprimé qu'il "aurait aimé continuer".
Pas de rancœur publique, mais une séparation impulsée par l'entourage du joueur, selon plusieurs sources proches du circuit.
À court terme, Samuel López, déjà second entraîneur en 2025, prendra les rênes pour la tournée australienne.
L'équipe recherche toutefois un coach principal à temps plein, conscient que remplacer une figure aussi paternelle et exigeante que Ferrero ne sera pas aisé pour le jeune prodige de 22 ans.
