Didier Plaschy un personnage à part

Ancien ténor du slalom, deux victoires en coupe du monde, obtenues sur le tard, le Haut Valaisan, personnage unique, s'est dirigé ensuite vers une carrière d'entraineur, et de consultant sur la chaine SRF.

« J’avais du talent, mais pas toujours les bons mécaniciens. J'étais comme une Alfa Romeo, alors que Von Grünigen était une puissante Mercedes.

Aujourd’hui, je me dis que si j’avais eu un coach aussi barré que moi, j’aurais peut-être gagné plus souvent que mes trois courses de Coupe du monde. »

Toujours souriant, toujours prêt à blaguer mais aussi envoyer du lourd lorsque les performances ne sont pas au rendez-vous, Didier Plaschy n'a pas eu la vie facile.

« J'avais 18 ans lorsque papa est mort, ma sœur est partie à 59 ans, ma mère peu après à 77 ans.

Et avant ma naissance, mon frère de quatre ans a été tué par un tracteur. L’an dernier, un ami de 53 ans… tumeur au cerveau, un mois plus tard c’était fini. »

« Je ne suis pas devenu sombre pour autant. Mais j’ai compris une chose : chaque jour est un cadeau. Je vis à fond. »

Père de cinq garçons nés de deux mariages, il a déjà son rêve de vieux :

« Quand le petit dernier aura 18-20 ans, j’aimerais sortirai avec eux, je ferai le fou, et ce sera à eux de me ramener à la maison… comme je l’ai fait pour mon père. » explique t'il au Blick.

PLA.jpg

L’un de ses fils pourrait bien prendre la relève

Felix Plaschy, 15 ans, est déjà l'un des meilleurs slalomeurs suisses de sa catégorie. « Il est surtout ultra-rapide sur le plat. On a bossé ça à fond, parce que les vrais murs, on n’en trouve presque plus dasns les courses FIS. »

Le gamin est aussi un phénomène en freestyle mais papa tente doucement de le ramener vers le slalom :

« Les Japonais et les Scandinaves sont trop forts en freestyle. En slalom suisse, il y a de la place pour un crack. Mais c’est lui qui choisira. »

En tant qu’entraîneur du cadre B de Swiss-Ski, il a aussi accompagné Daniel Yule (7 victoires en Coupe du monde), Ramon Zenhäusern (6 victoires) et même Loïc Meillard, champion du monde.

Sa méthode préférée ? L’élastique à queue de vache. « Loïc skiait les jambes écartées comme un cow-boy.

J’ai pris l’outil des paysans valaisans pour attacher la queue des bêtes, je l’ai fixé entre ses chaussures. Il me détestait. Daniel aussi.

Jusqu’au jour où Loïc a fait son meilleur temps avec l’élastique. Là, il a fermé sa gueule et il a compris », rigole-t-il.

Rossignol - Offre spéciale