Depuis la fin des JO 2022, les skieurs Russes et Biélorusses sont interdits de départ en Coupe du monde, pour cause de guerre avec l’Ukraine.
Aujourd’hui la guerre est toujours là, mais certains dirigeants commencent enfin à admettre que les athlètes n’y sont pour rien.
Alors que la Fédération Internationale de Gymnastique et celle de Natation ont déjà réintégré les Russes pour leurs mondiaux, la Fédération Internationale de Ski (FIS) aimerait en faire autant — et ce dès les premières courses de Coupe du monde.
Une lettre signée par le président Johan Eliasch a été envoyée cette semaine à toutes les fédérations membres de la FIS, et son contenu est explicite :
« Les athlètes doivent être au cœur de nos réflexions, libres de toute pression et influence politiques. Aucun athlète ne peut décider lui-même de son lieu de naissance. »
« Dans cette optique, nous devons soutenir tous les athlètes et veiller à ce qu’ils ne soient pas instrumentalisés dans un jeu politique. »
« Il est important de souligner que nos statuts stipulent que la FIS doit être politiquement neutre. Ce principe est sacré, fondé sur la conviction que le sport unit l’humanité. La compétition internationale crée un pont entre les peuples et les nations. »
En bas de cette lettre, Michel Vion, secrétaire général de la FIS, et son nouveau directeur Urs Lehmann ont proposé aux fédérations un vote à bulletin secret, prévu ce mardi 21 octobre lors du conseil d’administration.
Sans surprise, les Norvégiens et les Suédois le prennent très mal — cela en devient presque affligeant — et semblent prêts à tout pour conserver leurs avantages.
Mais sportivement, le retour des athlètes russes serait une excellente nouvelle pour une discipline qui manque cruellement de concurrence et de densité au plus haut niveau.
Lors des JO 2022, les fondeurs russes avaient décroché 11 médailles, dont 4 d’or, faisant de la Russie la meilleure nation du ski de fond. Depuis leur absence a fortement déséquilibré la hiérarchie mondiale.