...

Sofia Goggia, madame tous risques

L'Italienne de 29 ans possède désormais un des plus beaux palmarès du circuit. Elle est devenue au fil des années une des reines de la descente mondiale avec la Suissesse Corinne Suter.

Sa fougue, son envie de tout casser et son énergie à toutes épreuves lui ont permis de beaucoup gagner mais aussi de sortir de la piste plus souvent que les autres.

Beaucoup lui reprochent cette façon de faire, trop risquée selon eux, mais Sofia Goggia ne va rien changer. Son ski et ses trajectoires sont engagés et agressifs et le resteront jusqu'à la fin de sa carrière.

On l'a dit, parfois cela lui joue de vilains tour à l'image de sa grosse chute survenue à Cortina en janvier, juste avant les JO de Pékin, son grand objectif.

Diagnostic : rupture du ligament croisé du genou gauche et voilà toute une nation qui redoute avec elle un forfait pour la descente olympique. Avec une telle blessure 100% des humains passent par la case opération mais pas Sofia Goggia.

"C'était une saison folle, c'était la saison la plus folle de ma vie. Je ne pouvais même pas marcher le lendemain et les JO me paraissaient foutus. Mais mon médecin va faire renaître un mince espoir.

Alors je vais travailler sans relâche avec ce genou et cette jambe mais une fois à Pékin, j'arrive même pas à marcher. Je vais prendre alors le départ de la descente olympique sur une jambe.

Pour la première fois de ma vie j'ai peur d'une chute car vraiment je tenais juste debout et puis, miracle, je réussis à prendre la médaille d'argent olympique derrière Corinne Suter, je ne sais toujours pas comment j'ai fait.

Les JO représentaient tout pour moi, voilà pourquoi j'ai pris tellement de risques avec mon genou. Et mon médecin me répétait souvent : "pose ta paranoïa et vas y". a t'elle indiqué ce week-end lors d'une rencontre avec la presse.

Depuis Pékin, Sofia Goggia, la Bomba, a encore trouvé la force de gagner, toujours sur une jambe, le globe de la descente pour la 3e fois de sa carrière. 

Six mois plus tard, son genou lui fait encore un peu mal, mais rien pour affoler celle qui vient de passer plusieurs semaines en Amérique du Sud pour s'entrainer avec Dominik Paris, un des ténors du circuit masculin.

"C'était un gros défi pour moi, skier avec un homme vous oblige à vraiment tout donner. C'était vraiment intéressant et j'en ai beaucoup profité."