Suvi Minkkinen : "La saison dernière, j'ai réalisé que j'étais au niveau des meilleures"

Après une saison 2024/25 épatanate, marquée par une 7e place au classement général de la coupe du monde, la Finlandaise s’est imposée comme la nouvelle leader de son équipe nationale.

Montée trois fois sur le podium, dont une médaille de bronze sur le sprint des mondiaux, Suvi Minkkinen a clairement passé un cap.

« À Oberhof, j’étais vraiment surprise de finir dans le Top 6, même avec une faute. Cela m’a fait réaliser que j’étais au niveau des meilleures », confie-t-elle avec un sourire.

Devenue régulière au plus haut niveau, restée à la forme jusqu'à la fin mars, la Finlandaise a reconduit cet été, le même plan que la saison précédente, en privilégiant les longs stages en altitude.

« J’ai toujours couru pour être satisfaite de moi. Même avec un meilleur classement, j’ai gardé cet état d’esprit. Tant que je fais la course que je veux, c’est l’essentiel », explique-t-elle, fidèle à sa philosophie.

Plus de pression

Ses résultats ont replacé, au moins un petit peu, la Finlande sur la carte du biathlon féminin mondial mais désormais, Suvi Minkkinen sera plus attendue et il faudra confirmer cet hiver.

« Je sais que certains seront déçus si je ne performe pas comme l’an dernier. Pour l’instant, je fais juste mon travail, on verra bien », tempère-t-elle, lucide.

Antholz, théâtre des JO, reste un sacré défi. La saison dernière, elle n’y a marqué aucun point en coupe du monde suite à une toute petite 69e place en sprint.

« C’est une piste difficile pour moi. Mais on a mis en place un plan d’adaptation pour les Jeux et ça change ma perspective. »

Au sein de l’équipe finlandaise, Minkkinen endosse désormais un rôle de mentor. « Avant, c’était Kaisa et Mari Eder qui me guidaient. Maintenant, les jeunes me demandent des conseils, et j’adore les partager », raconte-t-elle.

Son entraineur, le Norvégien Erik Kulstad, se dit confiant pour cet hiver :

« Les succès de l’an dernier ont remotivé le groupe. Les écarts en coupe du monde se resserrent, rien n’est acquis. Mais je suis convaincu que notre travail est compétitif », assure-t-il. À cinq mois des JO, Minkkinen aborde la saison avec sérénité et ambition.