La biathlète Sylvie Becaert, membre du relais français vice-champion olympique le mois dernier à Whistler, mettra un terme à sa carrière à 35 ans en fin de saison, a-t-elle indiqué à l'AFP vendredi.
"Depuis le début de l'hiver, je savais que cela allait être la dernière saison. J'estime avoir fait mon temps dans ce milieu, je veux passer à autre chose après avoir terminé cette olympiade sur une bonne vague", a expliqué Becaert qui dispute actuellement l'avant-dernière étape de la Coupe du monde à Oslo.
"Je veux avant tout fonder une famille", a poursuivi la Haute-Savoyarde d'adoption, qui aimerait également participer à l'organisation des épreuves de Coupe du monde qui auront lieu en 2011 chez elle au Grand-Bornand.
Depuis ses débuts sur le circuit mondial en 1999, Becaert a remporté deux titres mondiaux (sprint 2003 et relais mixte en 2009) et deux médailles olympiques en relais (3e en 2006, 2e en 2010).
"La roue tourne, une nouvelle génération arrive", a-t-elle souligné alors que plusieurs autres biathlètes de renom comme sa compatriote Sandrine Bailly, les Allemandes Martina Beck, Kati Wilhelm et Simone Hauswald vont également raccrocher leur carabine.
Avec les retraits de Bailly, lauréate de la Coupe du monde 2005, et Becaert, "il faudra tout reconstruire derrière, puisqu'il reste Marie-Laure Brunet et Marie Dorin" toutes médaillées de bronze lors des JO-2010, a reconnu Lionel Laurent, l'entraîneur du groupe féminin.
"Ce n'est pas vraiment une surprise, c'est la vie normale de sportives de haut-niveau. On a réussi nos quatre ans ensemble, on a quatre ans pour remonter un groupe fille performant", a-t-il ajouté.
L’avenir de l’équipe féminine reposera maintenant sur Brunet, Dorin et Julie Carraz qu’il ne faut pas oublier. Derrière ce trio on va retrouver des filles talentueuses comme Macabies, Boilley, Bescond, Bosc , Dusser, Bolliet, Breton ou Mercier.
La perspective de voir les portes de l’équipe de France plus ouvertes pourraient bien leur donner le coup de fouet nécessaire pour rejoindre à leur tour le plus haut-niveau et on peut parier sur l’éclosion prochaine de l’une ou l’autre de nos espoirs. (avec AFP)
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