Pogacar, roi de France pour la quatrième fois

Tadej Pogačar (UAE Team Emirates-XRG) a remporté son quatrième Tour de France ce dimanche.

À seulement 26 ans, le Slovène a dominé cette édition 2025 s’imposant avec 4 minutes et 24 secondes d’avance sur Jonas Vingegaard (Visma-Lease a Bike).

Une performance historique qui le rapproche encore un peu plus des légendes Merckx, Anquetil, Indurain et Hinault.

Maîtrise et maturité

Dès le départ à Lille, le triple vainqueur (2020, 2021, 2024) affichait son ambition.

Fort de son triplé Giro-Tour-Mondial en 2024, il avait décidé d’adopter une stratégie plus froide, plus calculée. « Il est devenu plus gestionnaire, moins impulsif », confiait son manager Mauro Gianetti.

La 4e étape à Rouen, remportée en puissance devant Van der Poel et Vingegaard, marquait sa 100e victoire pro.

Il reprenait le maillot jaune à Mûr-de-Bretagne lors de la 7e étape, devant Oscar Onley.

Les montagnes pour régner

Le Tour avait été dessiné pour le faire douter : Hautacam, Ventoux, Loze. Mais il n’a jamais cédé.

À Hautacam, lors de la 12e étape, il décollait, laissant Vingegaard à 2’10’’. Le lendemain, sur le chrono de Peyragudes, il ajoutait 36 secondes.

L’étape reine sur le Col de la Loze, le 18e jour, fut dantesque : une offensive Visma sur la Madeleine, puis un contre assassin de Pogačar à 500 m du sommet. Deuxième de l’étape, mais à nouveau devant Vingegaard.

La 19e à La Plagne a scellé le sort de ce Tour, disons le, sans suspense : Pogačar contrôlait, Vingegaard s’épuisait.

Des chiffres vertigineux

4 victoires d’étape (4, 7, 12, 13), le maillot à pois, 21 victoires d’étape au total sur le Tour. Il est désormais 6e du classement historique, à égalité avec François Faber.

En 2025, il a cumulé 13 650 points UCI, presque 8 000 de plus que Remco Evenepoel. À ce niveau, il joue dans une autre galaxie.

Fatigue et critiques

Fatigué ? Oui. Il l’a dit. « Je comptais les kilomètres jusqu'à Paris ».

Mais Jeroen Swart, son coach performance, assure qu'il approche de son "niveau ultime". Glucides, gainage, récupération : tout est millimétré.

Pourtant, certains doutent. La domination irrite. Les réseaux sociaux s’agitent. Mais le peloton s’incline. Et Vingegaard conclut : « Il mérite de gagner ».

Et malgré cette fatigue légitime, le patron du peloton a fait encore le spectacle sur les pentes de Montmartre en dynamitant à lui tout seul le peloton, avant de s'incliner contre un Van Aert des grands jours.

 

Et maintenant ?

Cap sur la Vuelta ? Rien n'est certain le concernant, il pourrait aussi choisir le repos car la maison lui manque. Contrairement à Vingegaard qui a déjà validé da présence, Tadej Pogacar a déjà plus que réussi son année.