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Lois Boisson dans une nouvelle dimension

La Dijonnaise Loïs Boisson, dernière Française encore en lice à Roland-Garros, a signé cet après-midi une performance époustouflante en venant à bout de Jessica Pegula, tête de série n°3, en huitièmes de finale (3/6, 6/4, 6/4 en 2h40).

Classée 361e mondiale avant ce tournoi, novice à ce niveau, elle a enflammé le court Philippe-Chatrier, qui aura mis bien trop de temps pour se remplir, et s’offre le droit de rêver encore plus grand.

Prochain défi ? La jeune prodige Mirra Andreeva, mercredi, pour une place en demi-finale. Rien que ça !

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Un premier set compliqué, mais un mental d’acier

Face à une Pegula expérimentée, la Française a d’abord semblé intimidée. Crispée, elle a enchaîné 4 doubles fautes et 14 fautes directes dans une première manche perdue en 35 minutes (6/3). Les débuts étaient rudes, mais Boisson n’a rien lâché.

C’est dans le deuxième set que tout a basculé. Portée par un public enfin réveillé, Loïs a retrouvé son jeu. Ses superbes coups droits liftés ont commencé à faire mal, ses amorties ont déstabilisé l’Américaine, et son mental s’est affirmé.

Après avoir stoppé une série de cinq jeux perdus d’affilée, elle a breaké Pegula pour prendre l’avantage et égaliser à une manche partour (6/4). 

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Un final de championne

Le troisième set a tenu tout le monde en haleine. Boisson a breaké Pegula tôt (2-0), mais l’Américaine, fidèle à son rang, n’a pas abdiqué. À 4-4, la Française a traversé un jeu marathon sur le service de Pegula, convertissant sa quatrième opportunité de break après un échange irrespirable.

Puis, au moment de servir pour le match, elle a dû faire face à quatre balles de débreak. Mais Loïs a tenu bon, s’offrant même le luxe d’un lob somptueux en bout de course pour écarter une menace.

Et c’est sur une accélération de coup droit gagnante qu’elle a scellé son immense exploit, le tout avec le calme d'une grande championne.

« Je ne sais vraiment pas quoi dire… Merci à vous ! Jouer sur ce court avec une telle ambiance, c’était incroyable. Je savais que je pouvais le faire, mais elle est tellement forte. Quand j’ai vu qu’il y avait un match à jouer, j’ai tout donné. C’est incroyable ! »

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