Quelques minutes après sa victoire face à Valentin Royer, au deuxième tour du Masters 1000 de Shanghai, le numéro trois mondial n’a pas mâché ses mots en critiquant les organisateurs de tournois, qu’il accuse de rouler pour Carlos Alcaraz et Jannik Sinner.
« Je déteste quand la vitesse du court est la même. Je sais pourquoi les directeurs de tournois vont dans ce sens, car ils veulent évidemment que Jannik (Sinner) et Carlos (Alcaraz) réussissent à chaque tournoi ; c’est ce qu’ils préfèrent. »
Fort de ses douze ans d’expérience sur le circuit, l’Allemand regrette l’époque où chaque surface avait son identité.
« Nous avons toujours eu des surfaces différentes ; il y avait toujours des tournois qu’on aimait et d’autres qu’on aimait moins. On ne pouvait pas jouer le même tennis sur gazon, sur dur ou sur terre battue.
Aujourd’hui, on peut jouer presque le même tennis sur toutes les surfaces », déplore-t-il.
Et il n’est pas seul à le penser. Roger Federer, lui-même, abonde dans son sens, estimant que des tournois comme Roland-Garros, Wimbledon ou l’US Open ne devraient pas se jouer « de la même manière ».
Federer va plus loin : « Nous n’avons pas seulement besoin de courts rapides maintenant. Nous voulons voir comment Alcaraz ou Sinner s’en sortent sur des courts ultra-rapides, puis jouer ce match sur des courts très lents pour voir comment cela se passe. »
Membre du Conseil des joueurs de l’ATP, Alexander Zverev insiste enfin sur un point crucial : « Le tennis a besoin de styles de jeu différents, il a besoin de variété, et c’est ce qui manque en ce moment. »