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Timothy Loubineaud écrit l’histoire
« Maintenant tu es le GOAT », voilà le message que Nils van der Poel (SWE) a envoyé vendredi soir à son ami Timothy Loubineaud (FRA).
Le Français de 29 ans venait de remporter la première victoire de sa carrière en coupe du monde sur une distance classique, en pulvérisant de plus d’une seconde le record du monde du 5000 m établi par Van der Poel en 2021.
Loubineaud s’était entraîné avec le double champion olympique en vue des JO 2022 et les deux patineurs étaient devenus de très bons amis.
« Je n’aurais jamais imaginé ça de ma vie. En tant que Français, on n’a aucune piste chez nous, et je ne suis pas non plus le plus talentueux, du moins je ne me sens pas être le patineur le plus doué de la planète.
Avant, je regardais Sven Kramer, Patrick Roest , Davide Ghiotto… ces gars-là sont largement meilleurs que moi, et aujourd’hui je fais partie de ce groupe. »
Du jamais vu pour un patineur Français
Issu du roller, Loubineaud a découvert la glace en 2017 en commençant par le marathon sur glace aux Pays-Bas.
Il a fait le passage du roller à la glace parce qu’il pensait avoir une chance de se qualifier pour les Jeux olympiques sur glace, en se spécialisant dans le Mass Start, la discipline la plus proche des courses en peloton du roller auxquelles il était habitué.
L’an dernier, Loubineaud avait remporté ses premières victoires en coupe du monde, mais sur les distances classiques, il n’avait jamais vraiment approché le podium.
À Salt Lake City, il n’espérait absolument pas un top 3.
« Franchement, quand je me suis réveillé ce matin, j’avais prévu avec mon entraîneur de tourner autour de 6.10 », a-t-il avoué.«
Le bon côté, c’est que je fonctionne totalement à l’instinct. J’ai pris le départ et je me suis complètement fichu du chrono.
Je fonçais, c’est tout. Au bout de quelques tours, je ne sais pas ce qui s’est passé, mais je me sentais incroyablement bien et je n’arrêtais pas d’accélérer. C’était incroyable.
« Ensuite, j’ai compris que je pouvais être sur le temps du record du monde quand j’ai vu la foule s’exciter de plus en plus et que mon coach hurlait.
Je me suis dit que peut-être les jambes étaient un peu meilleures que prévu. »
La France ne possède aucune piste de vitesse longue piste (400 m). Tous les patineurs français doivent s’entraîner à l’étranger (Pays-Bas, Norvège, Italie). Source : FFSG, ISU.