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Cinq mois compliqués

Tiril Eckhoff, qui avait brillamment terminé son hiver à Oslo, avait alors rassuré ses entraineurs en affirmant poursuivre sa carrière. Tout marchait bien, la tête et le corps suivaient mais en quelques jours tout va changer.

Touchée par le covid, elle va se retrouver quelques jours plus tard sans force, sans l'adrénaline de la compétition. Pourtant, elle n'écoute pas les signaux donnés par son corps et repart à l'entrainement débuté sa préparation pour 2023.

Une très mauvaise idée car Eckhoff va très vite payer la note en entrant dans une période de dépression. La fatigue s'accumule, l'envie et son sommeil disparaît en quelques jours.

La biathlète stoppe alors toute activité physique, coupe avec son sport mais ne dit rien à personne. Sur ses réseaux sociaux, elle se photographie sous le soleil Grec, avec un grand sourire de façade.

Seul son compagnon, qui va beaucoup l'aider à surmonter cette période, sa Fédération et ses sponsors sont au courant. Pour elle, il n'était pas question de se plaindre de ses nuits blanches lorsque certains doivent combattre un cancer où une autre maladie grave.

Début juillet, elle se sent si mal qu'elle envisage même de revenir sur sa décision et stopper sa carrière.

"C'était vraiment sérieux, notamment mes gros soucis pour dormir. J'ai consulté plusieurs spécialistes. J'ai beaucoup médité, la nuit, j'ai fait du yoga et petit à petit, avec l'aide de mes proches, mon état s'est amélioré." explique t'elle à TV2.

"Je pense que sans l'aide de mon ami, Aanund Lyd Byggland (ils sont ensembles depuis 11 ans) je n'aurais pas pu remonter la pente. Je pense aussi que mon covid, les restrictions covid et la drôle de vie qu'on mène depuis deux ans, m'ont épuisé."

Tiril Eckhoff, qui n'avait pas accordé d'entretien à la presse depuis mars, ajoute que depuis début août, elle a retrouvé le plaisir, l'envie de s'amuser en faisant du biathlon, l'envie de s'entrainer comme une athlète de haut niveau.

Elle ne s'est pas entrainée une seule fois avec l'équipe nationale ce printemps, pas plus cet été, et retrouvera ses coéquipières en octobre à Oberhof. "J'espère qu'elles se souviendront de moi." conclu t'elle.

Malgré ces cinq mois compliqués, elle se dit confiante en sa capacité de retrouver un bon niveau pour le début de saison et un excellent niveau pour les mondiaux prévus en février à Oberhof.