Stephanie Venier usée par les critiques de son entraineur
Devenue championne du monde de super-G la saison dernière devant ses supporters, lors des mondiaux de Saalbach, l'Autrichienne Stephanie Venier a vécu le plus grand moment de sa carrière et une revanche personnelle.
Il faut savoir que Venier était alors en conflit avec l'entraineur en chef Roland Assinger, réputé pour être très dur avec ses skieuses. Un conflit qui a malheureusement continué après son titre mondial.
Apparemment, tout a vraiment dérapé à cause d’une grosse dispute entre eux. Stephanie Venier en a parlé dans une émission radio et elle n’a pas mâché ses mots.
« On a eu une discussion après la saison, mais ça ne règle pas tout, comme par magie. Trop de choses se sont accumulées avec le temps et cela ne va pas se résoudre du jour au lendemain. »
En août dernier, ils ont eu une autre réunion, et là, Assinger a prétendu que tous les malentendus étaient réglés. Mais visiblement, Stephanie n’est pas du tout sur la même longueur d’onde.
Elle a carrément pointé du doigt le comportement d’Assinger, racontant qu’il se mêlait aussi de sa vie privée. Par exemple, cet été, il l’a appelée pour lui dire : « Si tu continues à jouer au golf, tu peux oublier la course, parce que le golf, ça te ralentit. »
"C'est fou, j'adore ce sport mais mon coach me menace d'interdiction de départ si je continue" explique t-elle, indiquant aussi que son entraineur, un solide gaillard pas loin du double mètre, avait une fâcheuse tendance à mettre aussi une pression constante.
La retraite comme solution
Fatiguée par cette relation toxique, par son manque de liberté, Stephanie Venier a finalement décidé de ranger les skis.
« Je mentirais si je prétendais que la situation avec Assinger n’a rien à voir. Continuer à bosser avec lui, c’était impensable, trop c'est trop, la confiance était brisée. » ajoute t-elle.
Stephanie Venier se plaint aussi d'un manque d'attention dans le staff Autrichien. "Les mecs sont toujours écoutés mais pour nous les femmes, on galère toujours pour espérer se faire entendre."
« On nous fait souvent sentir qu’on n’a pas le droit de parler, que c’est de notre faute. Il y a encore un gros fossé entre les hommes et les femmes. »
Pour l’instant, Roland Assinger n’a pas réagi à ces nouvelles critiques tout comme la Fédération Autrichienne. Mais cette affaire, vous l'imaginez bien, fait grand bruit dans le pays du ski.
Stephanie Venier avait remporté sa première victoire en Coupe du monde en descente à Garmisch-Partenkirchen en 2019.