Une édition qui fait débat
Les stars norvégiennes du ski de fond, comme Johannes Høsflot Klæbo et Simen Hegstad Krüger, critiquent une nouvelle fois le programme du Tour de Ski, qu'elles jugent trop léger et trop court.
Klaebo a qualifié l'édition de cette saison de « trop facile » et il n'est pas le seul à trouver cette version 2026 beaucoup trop fade.
Je suis d'accord, je ne peux pas dire le contraire. Mais ça devient trop bête de rester là à râler tout le temps. Il faut s'asseoir avec la FIS et voir ce qu'on peut faire pour l'avenir. » ajoute William Poromaa.
Aujourd'hui le programme ne ressemble en rien à celui qui était en vigueur il y a 20 ans, lorsque le Tour faisait vibrer chaque jour tous les passionnés de ski. La distance, surtout, et le nombe d'étapes ont été divisés par deux.
Et le nombre de pays organisateur est progressivement passé de 4 à 1 seul. Cette année les fondeurs ont seulement 47km à parcourir, contre 92km il y a dix ans.

Revenir au format initial
"Ce n'est pas facile pour la FIS, elle a peur de voir les abandons se multiplier car tout le monde pense aux JO mais à long terme l'objectif doit être de revenir à quelque chose de plus proche de ce que j'ai connu enfant, il y a 20 ans. » indique Klaebo.
Simen Hegstad Krüger partage cet avis :
« Ça finit par ne plus être quelque chose de spécial. Il faut plus de variété et des étapes plus longues. Je trouve aussi que donner une minute de bonus sur les sprints c'est beaucoup, quand les courses de distance sont courtes et font peu d'écart.
Pour lui, le Tour se résume trop souvent à « deux sprints et la dernière montée », et il propose d'ajouter des bonus sur les épreuves de distance. Harald Østberg Amundsen abonde dans le même sens, estimant que les sprinteurs ont trop d'influence et plaidant pour des bonus sur les distances.
Le Britannique Andrew Musgrave trouve le format actuel « triste », comparable à « deux week-ends de courses ordinaires à la suite ». Il voudrait plus d'étapes, idéalement plus longues, mais ironise : les skieurs sont « une bande de mauviettes » qui ne veulent pas courir plus.
Harald Østberg Amundsen ajoute : « Cette année, le programme est acceptable parce que les JO arrivent tôt. Mais l'an prochain, nous voudrions un Tour avec huit ou neuf étapes, dans plusieurs lieux, avec des courses longues en départ individuel. »
Espérons, pour une fois, que la FIS commence à écouter les athlètes...