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Un sprint complètement dingue

Il s'est passé tellement de choses sur cette épreuve disputée cet après-midi à Soldier Hollow, tard ce samedi soir en France, qu'on ne sait pas par où commencer.

Entre le doublé Tricolore, le raté de Johannes Boe, une piste détrempée et la démonstration de Botn, on est passé vraiment par toutes les émotions au travers de ce sport complètement dingue.

Hier, après le relais, Emilien Jacquelin et Eric Perrot n'étaient pas fiers de leurs performances et parlaient "de se remettre en question". Vingt quatre heures plus tard, ils font tout simplement 1 et 2 sur ce sprint, personne ne l'avait vu venir.

Parti avec son dossard N°2, un gros avantage sur cette piste qui s'est dégradé très rapidement en raison des températures printanières, Emilien Jacquelin, avec également un super matériel, sous les pieds a réalisé un énorme coup.

Malgré deux fautes sur son tir debout, il va surprendre tout le monde en réussissant à conserver sa vitesse tout au long des 10km, en se montrant quasiment aussi rapide que Johannes Boe.

On comprend vite que le Dauphinois sera difficile à battre car les temps de ski deviennent de plus en plus lent au fil des passages en raison de la neige qui s'alourdit minute après minute.

Le leader de la coupe du monde, avec son dossard N°6, aurait du lui aussi profiter de cette aubaine mais avec 4 erreurs, il termine seulement 17e à 58sec du vainqueur.

Quelques minutes plus tard c'est Eric Perrot qui passe à l'action. Avec son 10/10 et son dossard N°30, il est le premier à améliorer le temps de son coéquipier. Il quitte le pas de tir, après son tir debout avec 2sec d'avance sur Emilien Jacquelin.

Contrairement à beaucoup, il va trouver les ressources pour faire un finish incroyable, pour encore creuser l'écart et surtout venir chercher, ce dimanche 10 mars 2024, le premier succès de sa carrière.

Agé de seulement 22 ans, Eric Perrot franchit une nouvelle marche mais que l'attente a été longue après son arrivée, car un certain Botn, avec son dossard N°98 a donné des sueurs froides au camp Tricolore.

Heureusement, un peu de chauvinisme, le grand dominateur du circuit IBU Cup, terminera finalement à la 3e place et l'équipe de France masculine connait enfin les bonheurs du podium et de la victoire.

Un doublé venu de très loin, qui aurait pu se transformer en triplé si Quentin Fillon Maillet n'avait pas oublié son tour de pénalité !

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Johan Olav Botn signe l'exploit

On vous a souvent parlé des énormes qualités de ce biathlète qui a remporté 9 courses cette année en IBU Cup. Venu en coupe du monde à Oberhof, pour une première, il n'avait pas pu défendre ses chances en raison du vent et d'une piste affreuse.

Alors aujourd'hui, Johan Olav Botn espérait mieux mais son dossard 98 s'est transformé en sérieux handicap. Pendant que les premiers s'élançaient sur une piste bien lisse, le Norvégien a skié sur un chantier.

Malgré l'état de la piste, malgré la pression et les attentes, Botn va sortir le 10/10 au tir et montrer sur la piste toutes ses qualités. Il va d'ailleurs faire trembler Eric Perrot au moment où il file sur sa dernière boucle.

Botn va tout donner, sans revenir sur les deux Tricolores, mais il va finir heureux avec une sensationnelle 3e place, dès sa 3e course en coupe du monde. Un exploit XXL vu l'état de la piste sur laquelle il a évolué.

Nul doute que ce garçon va faire très souvent parler de lui dans les années à venir.

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La faillite de Johannes Boe

On continue a égrener le classement de ce sprint avec la 4e place du champion du monde Sturla Laegreid, la 5e de Sebastian Samuelsson et la 6e, meilleur résultat en carrière, du grand espoir Américano Neo Zélandais Campbell Wright.

En revanche Johannes Boe s'est totalement raté avec 4 erreurs et une petite 17e place à 1min de Perrot. Pendant ce temps son ainé Tarjei Boe, qui a manqué l'occasion de passer devant son cadet au général, terminait 7e.

Du coup, à quatre courses de la fin de saison, l'écart entre les deux frangins se réduit pour atteindre 47 points, toujours en faveur de Johannes. 

On notera encore la 31e place d'un Quentin Fillon Maillet dépité, à 1min37. Fabien Claude termine 37e, Oscar Lombardot 51e et Antonin Guigonnat 58e qui se qualifie de justesse pour la poursuite.

La poursuite prévu dimanche s'annonce passionnante, à tous les niveaux.

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Le classement complet ICI

Les classements de la coupe du monde ICI