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Une belle idée pour faire vivre la TransJu

Une signalétique avec de nombreux panneaux posés dans les villages traversés permet de mieux comprendre l’histoire de la course mais aussi toute la richesse du milieu naturel emprunté. L’occasion aussi de sensibiliser à sa préservation.

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Le respect de l’environnement, priorité de Trans’organisation

Son nom résonne comme une évidence pour tous les amoureux de ski de fond, pour tous les amoureux de nature. Disputée pour la première fois en 1980, la Tranjurassienne est une part du patrimoine du Jura.

Avec 4000 skieurs au départ, elle est aujourd’hui la plus grosse épreuve française, un rendez-vous attendu avec impatience chaque année. Pour son ambiance et son organisation mais surtout pour son parcours de 70 kilomètres entre Lamoura et Mouthe qui emmène celui qui l’emprunte au cœur de paysages uniques et encore préservés.

À l’initiative de Trans’Organisation, organisatrice de la Transju’ (10-11 février 2024), de la Transju’ Jeunes (24 janvier 2024), de la Transju’ Trails (1er-2 juin 2024) et de la Transju’ Cyclo (7-8 septembre 2024), une piste permanente vient de voir le jour.

Merveilleuse opportunité de prolonger l’expérience tout au long de l’année et de profiter de cette nature au fil des saisons.

« C’est important pour nous de faire vivre notre territoire au-delà des épreuves sportives, confie Pierre-Albert Vandel, président de Trans’Organisation. Ce « chemin de ski » a pour vocation de s’inscrire dans le patrimoine immatériel des Montagnes du Jura.

Le parcours de la Transju’ est une référence. Il est un formidable terrain de jeu pour les sportifs mais pas uniquement. Il permet la découverte d’un cadre un peu hors du temps, dans une nature incroyablement riche.

Il traduit aussi le devoir de mémoire pour les habitants, bénévoles et participants venus de cinq continents, ayant contribués depuis plus de 40 ans à construire le mythe de la Transjurassienne.

Ce parcours permanent va permettre à tous d’en profiter sans forcément accrocher un dossard. Avec bien sûr la possibilité d’explorer différents segments sans avoir l’obligation de tout faire en intégralité. »

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Une signalétique installée

Tout au long de l’itinéraire, une signalétique composée de nombreux panneaux guide le promeneur, le coureur ou encore le skieur et rappelle toute la dimension sportive bien sûr, mais aussi historique, culturelle et environnementale de la Transju’.

Le voyage débute au fond de la Combe du Lac, à Lamoura, le lac le plus élevé du Jura à 1156 m. Certains hivers, le thermomètre peut y visiter les abysses (-30° au départ de la Transju’ en 1981).

Direction Prémanon puis les Rousses et sa mythique montée de l’Opticien sur le chemin de la Bascule. À Bois-d’Amont, village frontalier avec la Suisse dans la vallée de l’Orbe, se profile la montée de la forêt du Risoux.

Reprendre un peu de forces, faire un petit crochet pour visiter le musée de la Boissellerie, témoin du lien séculaire du village et de la région avec cette forêt perchée à 1200 m d’altitude où règnent en maître des épicéas parfois centenaires au milieu des hêtres et des sapins.

Lynx, chouette de tengmalm, Grand Tétras, divers pics et chauves-souris y cohabitent.

Reprendre son chemin vers Bellefontaine, longer le lac des Mortes, quitter le Jura et entrer dans le Doubs à Chapelle-des-Bois, au 58e kilomètre de la trace, spot mythique de la Transju’ avec une vingtaine de cloches de Montbéliardes qui résonnent au passage des skieurs.

Un peu plus loin, le parcours longe la Combe des Cives et mène vers la redoutée montée de la Célestine, jolie bosse de 50 m de dénivelé avec des pourcentages qui dépassent parfois les 30 %.

L’aventure se conclut par la traversée de Chaux-Neuve et enfin, l’arrivée à Mouthe.

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Les bonnes pratiques

Plusieurs des panneaux, notamment à Bois d’Amont et à Bellefontaine, rappellent les bonnes pratiques pour concilier sport et respect de l’environnement pour préserver cette richesse : ne pas être bruyant, ne rien jeter, respecter les traces sans sortir des pistes, respecter les règles.

« Il est essentiel de participer à la préservation et à la protection de cet espace particulièrement sensible, explique Pierre-Albert Vandel. C’est avant tout une prise de conscience citoyenne.

Cette problématique dépasse les compétions sportives. C’est un enjeu capital. Tout le monde doit s’y mettre. Et cela va bien au-delà des seules organisations sportives.

C’est en agissant tous ensemble, unis, que nous pourrons être efficaces et pertinents. » Et que tous les visiteurs pourront continuer de profiter de cet espace unique des Montagnes du Jura.