Consultant de la NRK depuis de nombreuses années, Fredrik Aukland est lui aussi stupéfait par les décisions prises par la FIS.
Dans une analyse récente, il critique le manque d'ambition de la Fédération internationale de ski (FIS) et regrette que les éditions passées, plus spectaculaires avec des sprints dans les grandes villes européennes, des formats longs, aient cédé la place à un format moins attractif.
Pour redonner du prestige à cette épreuve multi-étapes emblématique du calendrier de la coupe du monde, Aukland avance une idée forte :
« Peut-être faut-il attribuer un titre de championnat du monde aux gagnants du Tour. Cela lui redonnerait une aura et ainsi, il n'y aurait eu aucun doute quant à la participation ou non des meilleurs athlètes », a-t-il déclaré.
L'expert estime que la FIS a du pain sur la planche pour redynamiser le Tour de Ski et le ramener à ses racines.
« De manière générale, je pense que le Tour de Ski devrait être perfectionné. Il faudrait davantage de compétitions, de destinations et un prestige accru.
Je crois que c'est essentiel pour l'avenir du ski de fond, notamment parce que davantage de nations doivent assumer leurs responsabilités dans ce sport », ajoute-t-il.
Aukland a totalement raison, décerner chaque année des titres mondiaux, comme le fait le biathlon, serait évidemment un gros plus.
L'attractivité passera aussi par le retour de la Russie, des formats plus longs, la mise en place régulière de poursuites, organiser plusieurs courses en nocturne, et probablement diminuer un petit peu le nombre de sprints.
L'exception qui fait très mal
Il faut aussi rappeler, ce que beaucoup oublient trop facilement, que le ski de fond est sans doute le seul sport qui organise des coupes du monde, sans la totalité des meilleures nations, depuis l'hiver 2020 !!!!
Durant près de trois ans, les Norvégiens et les Suédois ont zappé énormément de courses en raison du covid, et depuis mars 2022, ce sont les Russes qui sont absents !
Et toutes ces absences, sur la longueur, se paient cash, avec une attractivité qui fléchit, des fans qui décrochent, et des grandes batailles qui se transforment en monologue.
Une discipline, qui plus est mineure, ne peut pas survivre si longtemps, sans la présence de toutes ces forces vives en même temps.