C’est en lisant une interview de la secrétaire d’Etat aux Sports Rama Yade sur le site www.autonews.fr que nous avons appris la présence de Vincent Defrasne aux Assises du Sport. Le champion olympique, certainement attiré par la démarche écologique, représentait le monde sportif en compagnie de Tony Estanguet ou Sylvain Marconnet.

Voici ci-dessous, quelques extraits de l’interview en question qui évoque notamment la possibilité d’un futur GP de France de Formule 1 sur un nouveau circuit en région parisienne.

Rama Yade , pouvez-vous nous présenter les assises du sport et du développement durable ?

L’idée est partie de la controverse qui avait opposé les écologistes et les amateurs de sport automobile à propos du circuit de Flins. L’opposition semblait irréductible, au point qu’aujourd’hui, on n’a toujours pas de circuit de F1 en France. Je trouvais cela regrettable, que cette controverse ait abouti au sacrifice d’un circuit important pour le prestige et le rang sportif de la France. Plutôt que de persévérer dans ce bras de fer avec les écologistes, j’ai eu l’idée d’organiser ces Assises du sport et du développement durable pour qu’un dialogue s’instaure entre les ONG environnementales – ce qui explique la présence de Yann Arthus-Bertrand, la Fondation Nicolas Hulot, France Environnement, etc… - et les sportifs de haut niveau, les clubs, les associations mais aussi les chefs d’entreprise.

Qu’ont apporté concrètement ces Assises ?

Cela a été une journée vraiment extraordinaire, parce que deux univers très différents, qui ne se parlaient pas, se sont retrouvés. Sportifs, clubs, fédérations, ONG environnementales, sportifs de haut niveau puisque j’ai voulu que l’ambassadeur de cette opération soit Tony Estanguet (canoë-kayak), avec Vincent Defrasne (ski), Sylvain Marconnet (rugby) et Isabelle Autissier (voile). Réellement, on a fait des avancées formidables (…) Je voudrais engager le sport dans une véritable révolution écologique, et plus largement aussi dans le développement durable. C’est dans ce sens que ces Assises marquent un début prometteur, exigeant, ambitieux. Il faut poursuivre sur cette voie.

Cela veut-il dire qu’un Grand Prix de France de F1 est envisageable ?

Cela veut dire qu’il faut y réfléchir. Il ne faut pas considérer que c’est terminé. Je sais que la Fédération française du sport automobile (FFSA) est sortie vraiment découragée de cette affaire, mais il ne faut pas fermer la porte. Il faut continuer ce dialogue avec les ONG environnementales, leur faire découvrir le sport s’ils n’en voient pas vraiment l’utilité. Et aussi engager le sport dans le développement durable. Il faut que chacun fasse un pas vers l’autre, pour trouver un chemin qui nous permette d’avoir un circuit de F1 en France. C’est quand même dommage… Certains circuits (sic) attirent 15 millions de téléspectateurs, ce qui signifie quand même un vrai intérêt de la population. Et puis il n’y a pas que la F1, il y a aussi la moto… Le sport n’est pas exclu des questions de développement durable.

Photo : copyright Nordic Focus

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