L’école tchèque rayonne à l’US Open 

C’est un parfum d’histoire qui flotte sur Flushing Meadows avec ce cetennis tchèque qui vit un nouveau moment exceptionnel.

Markéta Vondrousova, Karolina Muchova, Barbora Krejcikov et Jiri Lehecka sont tous qualifiés pour les quarts de finale de l’US Open.

Trois femmes et un homme réunis à ce stade d’un Grand Chelem, ce n'est évidemment pas un hasard : c’est l’illustration d’une école du tennis qui a toujours su produire des champions.

Une école de tradition et de transmission

Depuis Navratilova et Mandlikova, puis Petr Korda, Miroslav Mecir, Petra Kvitova, Karolina Pliskova et Thomas Berdych, pour ne citer qu'eux, la République tchèque s’est affirmée comme une fabrique de talents.

L’explication tient à un réseau dense de clubs locaux, des entraîneurs exigeants, et une culture du jeu où la créativité a autant de valeur que la rigueur.

Les jeunes y apprennent tôt à varier leurs coups, à s’adapter et à gérer la pression.

« Nous avons toujours eu des modèles. Voir Kvitová gagner Wimbledon nous a montré que c’était possible », résume Marketa Vondrousova.

vondrousova.jpg

Marketa Vondrousova, la confirmation

Championne de Wimbledon 2023, finaliste à Roland-Garros 2019 et médaillée d’argent aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020, Vondroušová est la preuve vivante que le talent tchèque se conjugue toujours au présent.

Sa victoire sur Elena Rybakina (6-4, 5-7, 6-2) à New York a montré sa capacité à trouver des solutions dans la tempête.

« Quand je vois d’autres Tchèques autour de moi dans le tableau, je me sens vraiment portée par quelque chose de plus grand que moi. » 

Karolina Muchova, la renaissance

Finaliste de Roland-Garros 2023 et demi-finaliste de l’US Open 2020, Karolína Muchová est revenue d’une longue blessure au dos.

Face à Marta Kostyuk, elle s’est imposée au courage. Élégante et imprévisible, elle incarne la finesse de l’école tchèque avec son tennis superbe, tout en variation et en intelligence.

« Chaque victoire me donne de la confiance, surtout après tout ce que j’ai traversé. » 

krejci.jpg

Barbora Krejciková, l’étoffe des grandes

Avec son triomphe à Roland-Garros 2021 et ses 8 titres du Grand Chelem en double, Barbora Krejcikova est la plus titrée du quatuor.

Ancienne n°1 mondiale en double et n°2 en simple, elle a montré une nouvelle fois sa résilience à New York en sauvant huit balles de match contre Taylor Townsend (1-6, 7-6, 6-3).

Dotée d'un gos caractère, Krejcikova revient elle aussi sur le devant de la scène après de gros soucis de santé.

« C’est un mélange de courage et de chance. Parfois, il faut juste continuer à y croire, toujours » 

LEHECKA.jpg

Jiri Lehecka, le leader masculin

À 23 ans, Jiri Lehecka porte haut les couleurs du tennis tchèque masculin. Vainqueur à Rotterdam 2024 et à Brisbane 2025, il avait déjà atteint les quarts de l’Open d’Australie en 2023.

Sa victoire sur Adrian Mannarino à New York lui a ouvert les portes d’un duel de prestige avec Carlos Alcaraz. Et, croyez nous, ce ne sera pas une partie de plaisir pour l'Espagnol.

« J’ai appris à jouer avec calme et lucidité. Une visite auprès d’enfants malades m’a rappelé que ce que nous faisons reste un privilège. » 

La relève est déjà prête

Un peu plus loin dans les classements, la relève est déjà prête avec des jeunes filles comme Linda Noskova, Sara Bejlek et la prometteuse Tereza Valentova.

Côté masculin, les talents sont moins nombreux mais cela bosse partout très bien, à l'image d'un Tomas Machac devenu un redoutable joueur sur le circuit mondial.

Le saviez-vous ?

La République tchèque est le pays qui compte le plus de joueuses classées dans le top 100 WTA en proportion de sa population. Un signe que l’école tchèque reste un modèle unique.