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Un scénario renversant

Après les épreuves de vitesse, les succès de Kilde, Odermatt et Kriechmayr, les organisateurs ont préparé avec le plus grand soin la piste de slalom, pour un rendez-vous là aussi traditionnel.

Un slalom qui débute, évidemment, avec une première manche qui verra tout simplement six des sept meilleurs mondiaux, Pinturault excepté, prendre les six premières places.

Tout cela après une double démonstration signé Henrik Kristoffersen et Manuel Feller. On se dit alors que la logique est respectée, mais le sport en extérieur, et notamment le ski alpin ne sont pas une science exacte.

Trois heures plus tard la deuxième manche débute avec un soleil qui a sérieusement radouci un revêtement qui va se dégrader assez vite au fil des passages. L'occasion pour ceux qui ouvrent le bal, de le transformer en récital.

Ce sera fait, de façon magistrale, par le jeune prodige Norvégien Lucas Braathen. Vainqueur du géant de Soelden en 2020, freiné l'an passé par une blessure, Braathen va réussir une manche parfaite.

Son chrono semble très bon mais personne n'imagine la suite avec chaque skieur qui vient se casser les dents sur sa performance. Cinq athlètes passent derrière lui, puis dix, puis quinze.

Braathen n'en revient pas, il tremble ensuite sur son siège réservé au premier, en regardant passer le Suisse Daniel Yule, de retour au plus haut niveau, et l'ancien champion olympique Giuliano Razzoli terminent juste derrière lui.

Et la suite sera du même acabit, personne ne parvient à passer ce diable de Braathen, même Feller avec ses 1.93sec d'avance échoue. Reste Henrik Kristoffersen dans le portillon.

Très à l'aise sur cette piste où il compte deux succès, "Kristo" prend tous les risques, il ne cède rien sur son jeune coéquipier et file comme une balle vers l'arrivée. La victoire lui tend les bras mais il se rate à cinq portes de l'arrivée.

Lucas Braathen, en larmes, retient sa joie par respect pour son ainé, qui lui aussi se tient la tête à deux mains. Ce scénario était complètement fou !

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Ce slalom mondial nous offre décidément des résultats incroyables avec, souvenez nous, le succès de Johannes Strolz, dossard N°38 à Adelboden, et celui de Lucas Braathen, aujourd'hui, dossard N°31 ! 

Quel spectacle...

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Malheureusement notre duo Tricolore n'a pu se méler à la lutte pour le podium. Clément Noel, moins incisif et moins en confiance qu'en décembre, devra se contenter d'une 8e place.

Alexis Pinturault, qui perd gros en première manche, termine juste derrière au 9e rang.

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