Imaginez un décor de sable infini, de falaises rougeoyantes et de vents capricieux qui transforment chaque virage en roulette russe.
Pour sa toute première édition, le Rallye d'Arabie Saoudite, du 26 au 29 novembre 2025 à Djeddah, s'impose comme la finale inattendue du calendrier WRC.
Inédit et audacieux, ce rallye s'étend sur trois jours intenses (jeudi à samedi, avec un shakedown le mercredi), couvrant plus de 300 km chronométrés dans un terrain majoritairement sableux et rocailleux, où les nouveaux pneus Hankook seront mis à l'épreuve.
Les enjeux stratosphériques
Elfyn Evans (Toyota), leader avec une avance infime, affronte son coéquipier Sébastien Ogier, dauphin à seulement trois points, qui rêve d'un neuvième titre pour égaler l'icône Sébastien Loeb.
Kalle Rovanperä, troisième à 24 unités, n'est pas largué non plus; une crevaison ou une pénalité, et le trône bascule.
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Sébastien Ogier égale Sébastien Loeb
Dans un Rallye d'Arabie saoudite aussi imprévisible qu'un coup de dés dans un casino du désert, Sébastien Ogier a décroché ce samedi son neuvième titre mondial en WRC.
À 41 ans, le pilote Toyota rejoint ainsi son illustre compatriote Sébastien Loeb au sommet du palmarès, un exploit qui sent la poussière, les crevaisons et une bonne dose de gestion rusée.
Parti avec seulement trois points d'avance sur son coéquipier Elfyn Evans, Ogier n'avait pas besoin de gagner pour coiffer la couronne.
Et il s'y est pris comme un vieux renard : discret, solide, en évitant les pièges tendus par ces pistes saoudiennes impitoyables.
Vendredi, deux crevaisons lentes l'ont ralenti, mais rien de comparable aux galères d'Evans, cloué par un pneu explosé dans l'ES11.
Samedi, le "Super Sunday" a viré au chaos : Kalle Rovanperä (l'autre Toyota en lice) crève dans l'ES16, Takamoto Katsuta fait des tonneaux, et Adrien Fourmaux (Hyundai) se voit coller une pénalité d'une minute pour un pointage raté.
Résultat ? Ogier termine 3e du rallye, derrière Thierry Neuville (victorieux, enfin !) et Fourmaux, mais avec quatre points d'avance au général sur Evans (6e) et Rovanperä (7e).
C'est son neuvième sacre (2013-2018, 2020, 2021, et maintenant 2025), malgré un programme allégé, il a sauté Suède, Kenya et Estonie.
Pour son copilote Vincent Landais, c'est le premier titre, une cerise sur ce gâteau saoudien. Loeb, lui, 51 ans et toujours vaillant, roule en amateur sur une Alpine A110 pour le fun, loin des sommets.
« Il ne peut y avoir de grands champions sans de grands adversaires », lâche Ogier, sourire en coin, en pensant sans doute à Evans, Rovanperä et Neuville, qui a sauvé sa saison par cette victoire.
Un rallye "ersatz" de trois jours, marqué par les crevaisons et les revirements, qui a rappelé que le WRC, c'est 50% talent, 50% chance et un zeste de philosophie pour Ogier, qui vise déjà un programme partiel en 2026.
Neuf titres pour deux Sébastiens français : le rallye mondial n'a jamais été aussi bleu, blanc, rouge.
Le Top 10
1. Thierry Neuville 🇧🇪 / Martijn Wydaeghe 🇧🇪 — Hyundai i20 N Rally1 — 03:21:17.3 (leader)
2. Adrien Fourmaux 🇫🇷 / Alexandre Coria 🇫🇷 — Ford Puma Rally1 — 03:22:12.0 (+54.7)
3. Sébastien Ogier 🇫🇷 / Vincent Landais 🇫🇷 — Toyota GR Yaris Rally1 — 03:22:20.6 (+1:03.3)
4. Sami Pajari 🇫🇮 / Marko Salminen 🇫🇮 — Toyota GR Yaris Rally1 — 03:23:09.0 (+1:51.7)
5. Takamoto Katsuta 🇯🇵 / Aaron Johnston 🇮🇪 — Toyota GR Yaris Rally1 — 03:23:17.2 (+1:59.9)
6. Elfyn Evans 🇬🇧 / Scott Martin 🇬🇧 — Toyota GR Yaris Rally1 — 03:25:01.2 (+3:43.9)
7. Kalle Rovanperä 🇫🇮 / Jonne Halttunen 🇫🇮 — Toyota GR Yaris Rally1 — 03:26:48.8 (+5:31.5)
8. Grégoire Munster 🇱🇺 / Louis Louka 🇧🇪 — Ford Puma Rally1 — 03:28:24.5 (+7:07.2)
9. Joshua McErlean 🇮🇪 / Eoin Treacy 🇮🇪 — Ford Puma Rally1 — 03:29:47.8 (+8:30.5)
10. Oliver Solberg 🇸🇪 / Elliott Edmondson 🇬🇧 — Toyota GR Yaris Rally1 — 03:31:17.9 (+9:...)