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Emilien Jacquelin s'est confié avant le début de saison

Le double champion du monde de poursuite, qui répondait aux questions d'Eurosport, a tout d'abord évoqué les soucis rencontrés durant l'hiver 2023. Une période difficile qu'il a désormais oublié.

Aujourd'hui Emilien Jacquelin se dit prêt pour assumer ses responsabilités et viser très haut dans la hiérarchie.

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Une saison sous le signe de la peur

"Tout l’hiver dernier c’est passé avec de l’appréhension, de la peur, même en décembre où j'enchaîne trois podiums consécutifs, ce qui n'étaient pas encore arrivé sur le début de ma carrière.

Donc c'était un très bon début de saison, mais en toute sincérité l'énergie qui se dégageait de chaque course c'était de l'appréhension et j'avais juste à cœur d'être meilleur que mes peurs et mes doutes.

Faire un podium j'avais l'impression que c'était seulement une bouffée d'oxygène mais je sentais que l'énergie n’était pas positive n'était pas la bonne.

Et quand je suis arrivé sur Pokljuka, j'ai senti qu'il fallait que je prenne une décision car le contraste était beaucoup trop saisissant par rapport à deux années précédentes.

J’ai bien remarqué que je ne prenais plus de plaisir, que je n'avais plus mon identité de biathlète et que je n’avais même plus confiance en ce que je faisais. J'avais l'impression d'être un d'être un débutant de 15, 16 ans qui faisait sa première course.

C’est là où je me je me suis vraiment aperçu que j'avais fait beaucoup de chemin et malheureusement pas dans le bon sens, et que de faire une pause, c'était primordial si je voulais continuer."

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Emilien Jacquelin plein d'ambition

"Cette période difficile m'a servi aussi à rester un tireur instinctif mais, maintenant, avec une petite dose de recul qui me permet de m'adapter au mieux aux situations de course et aujourd’hui je retrouve les qualités qui sont les miennes

Après je connais assez bien mon sport pour savoir qu’annoncer vouloir gagner un globe, même un petit globe ce n’est pas ça qui me le fera gagner. Pour réussir il faut être performant tous les jours et de donner son 100% sur chaque course, et moi ça va être l'objectif de cette année.

Je pense que dans mon évolution, à un moment donné j'ai voulu fuir un petit peu ces responsabilités-là, oui je sentais que tout le monde aurait aimé que j'aille vers un gros globe et moi je m'en sentais pas encore capable.

Je sais que j'ai les capacités pour viser très haut et je les assume. Au-delà des résultats, je veux être moi-même et à chaque course être capable d'avoir les dents longues et de me sublimer."

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