Après une longue préparation, Alex Harvey et ses coéquipiers Canadiens skient actuellement à Canmore avant de partir dans quelques jours rejoindre la Suède.
 
Durant l’été Harvey et les siens se sont notamment rendus en Nouvelle-Zélande durant plusieurs semaines afin de skier un maximum. Sinon la préparation a suivi sa routine habituelle avec musculation, ski-roues, course à pied et vélo.
 
Maintenant tout le monde a les yeux tournés vers Gällivare, en espérant débuter de manière convaincante .
 
«En début de saison comme ça, il y a une petite nervosité. Souvent, tu es prêt, mais tu es limite un peu, alors tu dois prendre le temps de t'ajuster. C'est ça qu'il faut se dire. On s'en va là-bas, on débute la saison et ensuite on ajuste au besoin», explique l'entraîneur Canadien Louis Bouchard sur le site www.lapresse.ca
 
Pour Devon Kershaw, 2e du général en 2012, et Alex Harvey, 6e, cette saison est importante avec les mondiaux et déjà les JO 2014 en ligne de mire.
 
 «Comme il y a un Championnat du monde à la fin février, qui est sensiblement aux mêmes dates que les Jeux vont être en 2014, le camp préparatoire va être pas mal le même. C'est vraiment une répétition

Harvey

 générale pour les Jeux. On va avoir trois Coupes du monde à Sotchi sur le site olympique, alors on va aller découvrir les pistes là-bas cet hiver. [...] » raconte Alex Harvey.
 
«De mon côté, je mets tous mes oeufs dans le même panier. J'y vais vraiment pour le Championnat du monde. Donc, le classement général de la Coupe du monde, je le mets un petit peu de côté, tout en gardant un oeil dessus», admet-il.
 
Le Canadien lorgne également sur une possible médaille par équipe sur le relais 4*10km, ce serait alors une grande première pour son pays.

«On a quatre gars qui ont tous eu des podiums en distance, non seulement en sprint. Le relais, c'est de la distance, du 10 kilomètres, alors on sait qu'on a l'opportunité, si on connaît tous les quatre une bonne journée, que les skis et la chance sont là, on sait qu'on peut prétendre à un podium assez aisément»
 
D’un point de vue plus individuel, Alex Harvey espère continuer sa progression et si possible éviter de rencontrer à nouveau des problêmes au dos.
 
« Ça va bien. J'ai travaillé beaucoup pour ça cet été en salle de musculation avec un ostéopathe que je vois une fois par semaine et beaucoup de physio. Je n'ai eu aucun problème à date, alors je suis confiant que pour l'hiver, ça va tenir le coup cette fois-ci. L'année dernière, ça m'a dérangé. J'ai abandonné une course pour ça et l'hiver précédent aussi. C'était frustrant, mais on a appris de ça»
 
Harvey tient également à bien préparer les JO 2014 et cela passera par l’étape coupe du monde de Sochi prévue début février.

«C'est un parcours qui va être exigeant, physique, comme tout bon parcours olympique. C'était le cas à Vancouver aussi. Moi, je me suis surtout concentré sur le dernier kilomètre, parce que c'est ce qu'il y a de plus important dans les courses. Pour une médaille, c'est vraiment là que ça se joue. Ça se trouve au sommet des montagnes. Ce sont vraiment de beaux paysages. Je suis déjà allé en Russie et c'était moins impressionnant que ça. On dirait que tu es dans les Alpes, ce sont quand même des grosses montagnes.» ajoute t’il.
 
Harvey et les siens ont également coché les rendez-vous de Québec et de Canmore, pour eux pas question de se manquer devant leur public surtout que le nordique décolle sur le continent Nord-Américain.
 
 «Ça fait un beau circuit de Coupe du monde au Canada. C'est ça que la FIS veut aussi. Parce qu'à Québec, le ski de fond, c'est de plus en plus gros. On est considérés par la FIS, qui cible l'Amérique du Nord maintenant, beaucoup plus que par le passé. Parce qu'il n'y a pas qu'un athlète, il y a plusieurs athlètes, qui performent. C'est un phénomène de groupe», conclu l'entraîneur-chef du Centre national d'entraînement Pierre-Harvey, Louis Bouchard.
 
Cette équipe du Canada est devenu une nation qui compte dans le monde du nordique, et ce n’est sans doute qu’un début…
 
Photos : Nordic Focus