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De grosses différences de glisse à prévoir ?

Cette question, on peux vous le dire, tout le monde se la pose dans le milieu du ski car, pour la première fois depuis des décennies, le fartage à base de fluor (le plus rapide) est désormais interdit en compétition.

Les farts fluorés n'avaient plus de secrets pour les techniciens de chaque équipe et les courses oû le matériel jouaient un grand rôle n'étaient plus si nombreuses.

En revanche, avec le nouveau règlement, tout va changer et ce sera malheureusement au détriment des plus faibles, qui n'ont pas les moyens de faire de la recherche, pas les moyens d'embaucher des chercheurs et de tester, tester et encore tester.

Il ne faudra pas s'étonner de voir l'écart grandir encore entre les nations riches et les autres. D'ailleurs ce premier week-end de Sjusjoen, pour les biathlètes, s'est conclu avec une énorme supériorité Norvégienne en glisse, par rapport aux Italiens et aux Allemands.

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Ingrid Tandrevold inquiète

"C'est tout simplement injuste. Pour moi, c'est un avantage et j'avoue y avoir pensé aujourd'hui.

Avant le fart fluoré égalisait les performances, aujourd'hui ce n'est plus le cas. Lisa Vittozzi par exemple, n'avançait pas, et on s'est presque excusé." avoue Tandrevold qui a remarqué d'énormes différences entre ses skis et ceux des biathlètes étrangères.

Ce n'est pas nécessairement que nous, les Norvégiens, qui sommes meilleurs que les autres, c'est désormais notre matériel qui prend une plus grande importance et il y a une file d'attente énorme pour obtenir les meilleurs skis.

Et ce sont souvent les plus riches et les plus forts qui obtiennent la meilleure glisse."

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Johannes Dale et Johan Olav Botn sont du même avis

Les écarts de glisse étaient importants sur les courses féminines mais visiblement, lors du sprint et du mass-start masculin, la différence était toute aussi importante, au point de ne pas pouvoir gagner sans une glisse made in Norvège.

"Je suis effrayé par ce que j'ai vu. Si c'est comme cela c'est hiver, aucune nation étrangère ne pourra gagner et c'est pas bon pour le sport." explique Ola Lunde, le consultan phare de la NRK.

"On a eu l'impression d'être des enfants gâtés et on a presque envie de s'excuser quand on voit nos rivaux étrangers ne pas avancer." ajoute Johannes Dale. 

"Je suis désolé pour les Allemands, c'est presque dangereux de le faire skier avec nous, tellement ils sont lents." explique Johan Olav Botn avec des mots qui en disent longs sur les différences de glisse.

Le mot de la fin pour Roman Rees, qui en arrive à la même conclusion : "C'est très ennuyeux, c'est déprimant, on ne peux rien faire. Alors j'espère que sur d'autres types de neige, plus rapides, les différences ne seront pas aussi grandes."

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