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Certitudes et surprises
Quel visage prendra le cross-country européen au terme des 22e Championnats d’Europe de la spécialité, le 13 décembre prochain sur l’hippodrome d’Hyères ?
Les paris sont ouverts, mais la réponse n’a rien d’une évidence. Depuis plus de vingt ans et la première édition de la compétition, en 1994, l’épreuve a dessiné les contours d’une hiérarchie à la fois pérenne et ouverte aux surprises.
Depuis le milieu des années 1990, plusieurs nations se sont affirmées comme les leaders du cross-country sur le continent, avec chacune ses périodes de prédilection.
Bon an, mal an, l’Espagne, la Grande-Bretagne, le Portugal ou la France, qui accueille la compétition cette année, ont tenu leur rang.
Quatre nations qui ont régulièrement pris place sur les podiums individuels ou collectifs, chez les seniors comme dans les jeunes catégories des juniors (moins de 20 ans) ou des espoirs (moins de 23 ans), cette dernière ayant fait son apparition au programme en 2006.
Mais jamais cette domination n’a empêché l’émergence de nouveaux pays compétitifs sur la scène européenne, ni même la domination d’athlètes individuels devenus des références du cross-country continental.
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Toute une histoire...
Masculins : duel France – Espagne, mais roi Ukrainien
Il fut, très vite, le maître du cross européen : premier vainqueur des championnats en 1994, puis sacré trois fois par la suite jusqu’en 2000, le Portugais Paulo Guerra écrivit d’emblée l’histoire des Championnats d’Europe.
Fort de ses quatre titres, il semblait armé pour demeurer longtemps au sommet de la hiérarchie.
Mais le véritable roi de la discipline vint d’Ukraine pour prendre sa succession dès le début des années 2000.
La décennie sera en effet celle de Serguei Lebid, neuf fois titré entre 1998 et 2010, souvent sur un rythme implacable pour ses adversaires. Ils sont rares, à l’instar de l’Anglais Mo Farah en 2006, à avoir su faire plier le crossman blond et sa foulée nerveuse.
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Côté équipes, les « Europe » de cross constituèrent longtemps le théâtre d’un duel exhaustif entre la France et l’Espagne chez les seniors.
Sept titres collectifs pour les seniors français entre 2000 et 2014, exactement comme pour leurs voisins espagnols : la domination latine, en la matière, est quasi-exclusive.
A noter, toutefois, que jamais la France n’a pu compter dans ses rangs un champion d’Europe senior chez les hommes, alors qu’ils sont plusieurs, de Florian Carvalho à Hassan Chahdi, à l’avoir emporté dans les catégories jeunes en individuel.
Symbole de l’émergence de nouvelles forces sur la scène continentale, c’est ainsi la Turquie qui a conquis le titre de champion d’Europe l’an passé à Samokov (Bulgarie), en individuel grâce à Polat Kemboi Arikan comme par équipe.
La Turquie qui confirmait là, à l’instar de la Belgique ou de l’Italie, de retour sur les podiums depuis trois ans, qu’il fallait désormais compter avec eux à l’heure des bilans.
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Féminines : la Grande-Bretagne, une force collective
Chez les dames, le constat est paradoxal. Imposer une longue domination au peloton dans les labours n’a jamais été chose aisée, même pour les plus grandes athlètes.
En 21 éditions, seules trois d’entre elles sont ainsi parvenues à l’emporter deux fois : les Anglaises Paula Radcliffe (1998 et 2003) et Hayley Yelling (2004 et 2009) et l’Irlandaise Fionnuala Britton, cette dernière restant à ce jour la seule à avoir su conserver son titre entre 2011 et 2012.
Une douzaine de nations ont ainsi connu l’honneur de voir leur représentante monter sur la plus haute marche du podium :
le Royaume-Uni (à cinq reprises), la France(trois fois), l’Irlande (trois), les Pays-Bas (deux), puis le Portugal, la Finlande, la Suède, la Suisse, la Hongrie, la Slovénie, l’Ukraine et l’Espagne (une fois).
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Bien plus ouvertes que les courses masculines au niveau individuel, les épreuves féminines sont en revanche l’apanage du Royaume-Uni dans les classements par équipes depuis quelques saisons, après la domination portugaise des années 2000 (huit titres entre 1998 et 2010).
Des exemples ?
Les sujettes de sa Majesté l’ont emporté douze fois sur les quinze dernières éditions en juniors, et restent d’ailleurs sur cinq victoires de rang dans la catégorie.
Un succès qui porte inévitablement ses fruits chez leurs aînées seniors, doubles championnes en titre par équipe, comme chez les espoirs (sept titres sur neuf possibles depuis 2006).
L’an passé, Emma Steel l’avait en outre emporté en individuel, histoire de donner un tour complet à cette domination.
Un juste retour des choses pour la nation qui a vu naître le cross-country, et qui base depuis quelques années sa préparation sur les vertus du collectif.
Ils seront toutefois nombreux à vouloir remettre en cause ce statut le 13 décembre sur l’hippodrome de Hyères …
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Le programme complet : SPAR EXCH2015 - Timetable for EBU.pdf
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