Pour sa huitième participation à la prestigieuse "tournée", le Savoyard de 26 ans, 10e mondial, espère améliorer sa 20e place de l'hiver dernier, voire se rapprocher de la meilleure performance française depuis la création de l'épreuve en 1953, la 5e place de Nicolas Dessum en 1995.

Quelle est votre ambition à la veille de ce premier grand rendez-vous de la saison ?

"Je l'aborde comme une autre Coupe du monde. C'est la même préparation, c'est un autre rendez-vous dans la saison. Je ne me suis pas fixé d'objectif de résultat. L'objectif, c'est d'être régulier. Je veux être à mon meilleur niveau et attaquer, mais je sais que c'est dur de faire huit bons sauts. Je vais prendre le premier concours et après, on verra ce qu'il est possible de faire au général".

Depuis votre 3e place à Lillehammer début décembre, vous sentez-vous capable de battre les grands favoris, le Suisse Simon Ammann et l'Autrichie Gregor Schlierenzauer ?

"Ils ont de la marge sur les autres, mais je veux être à la baston avec eux. Ce n'est pas impossible, à Lillehammer, j'ai battu Schlierenzauer, mais ce n'est pas une fin en soi. Dans l'optique des jeux Olympiques, ma 3e place a créé une certaine attente. Il ne faut pas croire que je peux être tous les week-ends sur le podium. J'ai été capable de le faire une fois, je sais que je peux donc le refaire".

 Qu'est-ce que cette tournée des Quatre tremplins a de spécifique ?

 "C'est d'abord une épreuve très condensée avec douze sauts et quatre tremplins différents en dix jours. C'est assez éprouvant. C'est aussi le déroulement des concours sous la forme du +KO system+. Il y a 50 duels, les vainqueurs sont qualifiés pour la deuxième manche et les cinq meilleurs perdants sont repêchés. Sur le plan sportif, ce n'est pas le plus équitable, car on peut perdre son duel et ne pas se qualifier même si on fait un saut plus long de 20 m que le vainqueur d'un autre duel. On change de tremplins tous les deux jours. Les trois premiers ont été refaits récemment, c'est assez comparable à ce qu'on rencontre sur la Coupe du monde. Bischofshofen (le 4e et dernier) est particulier avec un élan très long et un envol très plat. Mais je n'ai pas trop d'appréhension".

Photo : copyright Nordic Focus