...

...

Chloé, comment allez-vous ? Vous sentez-vous en bonne condition physique à l'aube de cette saison ?

"Bonjour, tout va bien, merci. L’été s’est bien passé, aucun pépin physique, je suis plutôt en forme même s'il reste encore un bon mois pour être encore mieux."
 
 
La deuxième manche du championnat de France de biathlon aura lieu le week end prochain. Est-ce un moment important à vos yeux, et êtes-vous satisfaite de votre prestation durant la première manche en septembre ?
 
"Les championnats de France d’été sont toujours importants, ils permettent de remettre un dossard, de tester de nouvelles choses et surtout de mettre en place le travail de l’été.
 
Pour le coup la première manche ne s’est pas très bien passée pour moi mais ça m’a permis de voir les points sur lesquels je dois encore m’améliorer avant la saison."
 
 
Vous pratiquez le ski de fond depuis votre enfance, je crois? À quel âge avez-vous commencé le biathlon ?
 
"Effectivement j’ai commencé le ski de fond pendant l’école primaire, puis j’ai commencé le biathlon en 3ème."
 
 
Vous avez eu la chance de participer, à l'âge de 16 ans, aux Jeux olympiques de la jeunesse d'Innsbruck en 2012, où vous avez obtenu une médaille sur le relais mixte. Est-ce un grand souvenir ?
 
"C’était un grand événement sportif, mais aussi de partage, on était une bonne équipe et ça reste encore aujourd’hui un super souvenir.
 
Cette médaille de bronze avait rendu la semaine encore plus magique, je pense que c’était pour tous les 4 une de nos premières médailles sur le circuit international, ça avait donc une saveur particulière."
 
 
Le fait marquant de votre jeune carrière est votre performance exceptionnelle lors des championnats d'Europe de 2018 en Italie (2 médailles d'or et 1 d'argent en courses individuelles).
 
Pensez-vous pouvoir un jour transposer cette réussite de championne au plus haut niveau de la coupe du monde ?
 
"Cette semaine en Italie s’était parfaitement déroulée, j’étais en forme sur les skis, bien derrière ma carabine, et j’avais réussi à me détacher complètement de l’événement, de mes médailles, et course après course j’avais réussi à rester naturelle.
 
C’est clairement une de mes meilleures réussites. Il y a encore un petit gap avec la coupe du monde mais j’espère bien réussir à transposer cet état d’esprit et ce détachement au plus haut niveau."  (suite sous la photo)
 
...
 
Chevalier230219cm103.jpg
...
 
Vous avez sans aucun doute encore une légère marge de progression. Les conseils que vous avez pu recevoir de vos différents entraîneurs vous semblent-ils bénéfiques ?
 
"Je pense avoir bien progressé cet été sur de nombreux domaines, le travail avec les coachs s’est bien passé, les échanges sont toujours constructifs et dans le respect du projet de chacune.
 
Maintenant le seul juge de cette progression sera les résultats de cet hiver… j’ai hâte !!"

 
Votre grande soeur Anaïs, qui a déjà fait ses preuves en coupe (et championnats) du monde, est-elle un repère important pour vous ?
 
"J’ai la chance de très bien m’entendre avec ma soeur, elle est un repère et un pilier important de ma vie.
 
On parle pas souvent biathlon entre nous, mais je sais qu’en cas de coup dur et de doute elle sera toujours là pour m’épauler dans mon projet sportif."
 
 
Il y a une forte concurrence au sein de la jeune génération féminine actuelle, avec un nombre de places réduit et disputé dans le groupe A. Est-ce quelque chose de plutôt gênant ou stimulant ?
 
Y a-t-il une certaine rivalité entre vous, en dépit de l'amitié qui vous lie?
 
"Il y a de la concurrence mais que des filles intelligentes et qui travaillent. Alors la rivalité est présente au moment des compétitions mais en dehors l’ambiance est très saine. C’est plus stimulant que gênant, il y a une bonne ambiance de travail et la concurrence aide à la progression."
 
 
S'il y a une étape de coupe du monde que vous rêveriez de disputer cette saison, serait-ce celle du Grand Bornand (site que vous appréciez) ou encore celle des championnats du monde à Antholz-Anterselva ?
 
"L’étape du Grand Bornand est forcément une étape folle et marquante de la saison.
 
J’ai eu la chance de la vivre, courir en étant supportée tout le long de la piste, ne pas s’entendre respirer et avoir l’impression de n’être jamais vraiment toute seule sur ses skis tout au long de la course est unique et magique.
 
Après je n’ai encore jamais eu la chance de vivre des mondiaux, j’ai découvert cet été le site d’Antholz et j’ai adoré… Alors Joker, j’ai le droit de dire que je rêve de disputez les 2 ??!"
 
 
Enfin, on dit souvent que le sport de haut niveau est très exigeant, et cela s'applique notamment aux sports d'hiver. Est-il difficile d'articuler ces nombreuses contraintes avec une vie personnelle de jeune femme ?
 
"J’ai mis du temps avant de trouver mon équilibre. Le sport de haut niveau est une aventure incroyable et aussi un investissement considérable.
 
Les moments de réussites sont fabuleux, mais malheureusement j’ai connu des épisodes difficiles, de désillusions, et j’ai très souvent eu du mal à les mettre de côté et à les laisser dans la sphère sportive.
 
Aujourd’hui j’ai trouvé un équilibre plus sain, je fais des études, j’ai de nombreuses passions à côté du sport et je suis surtout très bien entourée. Ainsi ma vie sportive et personnelle s’articulent bien et je suis épanouie."

...

Photos : Nordic Focus

...