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Damien, quels sont vos objectifs en tant que chef d’équipe ?

« Les objectifs sont d’abord d’accompagner au mieux les athlètes, de travailler sur l’estime de soi, d’être à l’écoute et de les soutenir avec bienveillance afin que les filles puissent être moteurs dans leurs projets. J’aimerais être un facilitateur de performances.

Concernant l’équipe, nous ne nous sommes pas fixés d’objectifs de résultats. Nous travaillons sur le contenu. L’équipe est très jeune, l’important est de faire de bons sauts pour jouer devant, ainsi nous construirons des performances ».

 

Quelles sont les spécificités de l’entraînement d’une équipe féminine par rapport aux garçons ?

« Je ne pense pas qu’il y ait vraiment des spécificités entre filles et garçons, ce serait réducteur de penser cela. Ce qui est primordial, c’est de proposer un coaching individualisé. Chacun a sa propre sensibilité, son histoire et ses expériences ».

 

Quel bilan pouvez vous faire après les Grands Prix d’été ?

« Dans l’ensemble, nous sommes assez satisfaits. Joséphine Pagnier a bien progressé. Elle a besoin de se construire. Elle termine 8e au classement général avec des sauts intéressants et se classe régulièrement dans les 15 premières.

Pour Océane Avocat Gros, c’est plus mitigé mais elle est en progrès. Lucile Morat est un peu en deçà, elle travaille car elle doit encore améliorer de petites choses.

(suite sous la photo)

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Quelles sont les prochaines étapes ?

« L’équipe vient de faire un stage dans le Jura. Nous partons à Falun le 7 novembre, puis nous reviendrons une semaine et demie en France avant de repartir la dernière semaine du mois en Norvège.

L’ouverture de la saison aura lieu le weekend du 7/8 décembre.

Notre but est d’aller chercher la neige cette année plus tôt que les autres années en espérant que cette stratégie sera payante. »

 

Selon vous, y a-t-il assez de courses sur le circuit ?

« Nous sommes satisfaits, le calendrier s’étoffe. Les organisateurs sont là, bien présents.

Le seul bémol est le long break au mois de décembre après la compétition à Klingenthal le 14 décembre et une reprise seulement le 11 janvier à Sapporo. Nous espérons que cela évoluera dans les prochaines années. »

 

Qu’en est-il de la cohésion dans l’équipe ? 

« Un de mes objectifs en tant que chef d’équipe était d’avoir une équipe qui vit bien ensemble. 

Chaque fille a de l’ambition tout en ayant l’envie d’évoluer collectivement.

Julia Clair blessée et Léa Lemare malade seront de retour et nous souhaitons que les 5 filles puissent chacune apporter leurs qualités pour fédérer le groupe ».

 

Joséphine Pagnier, seule représentante de l’équipe A est-elle en confiance ?

« Les indicateurs sont au vert. Joséphine est physiquement prête. Elle a connu une bonne évolution technique. Nous essayons de l’accompagner et la soutenir car elle est jeune et ce sont ses premières années en Coupe du monde. La patience est un facteur important ».

 

Quels sont vos rêves pour cette discipline ?

« J’aimerais que les filles aient un niveau de performances qui permette d’inspirer des jeunes, que la notoriété grossisse et que les compétitions soient retransmises à la télévision.

Notre sport est encore méconnu, je souhaite que l’équipe de France deviennent forte mondialement pour encourager d’autres athlètes à se lancer. »

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Photos : Damien Maitre / Privé

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