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La pire période de sa vie

Septembre 2016, le ciel tombe sur la tête de Therese Johaug lorsqu'elle apprend son contrôle positif au clostebol. La fondeuse Norvégienne tombe des nues, crie son innoncence et montre à tout le monde le tube de baume à lèvres acheté en pharmacie avec le ticket de caisse correspondant.

Les images de vidéo surveillance confirment ses dires, les quantités de clostebol retrouvées dans ses urines sont minimes et ne prouvent aucunement un possible dopage mais les instances ne veulent rien savoir.

On est alors en pleine période de contestation contre l'usage abusif de produits contre l'asthme pris par ses coéquipiers fondeurs, et c'est finalement elle qui va payer la note pour tout le monde.

Therese Johaug apprend un mois plus tard qu'elle sera suspendue un an et demi de toutes compétitions. En pleurs, elle clame encore une fois son innocence mais la sanction ne bougera pas.

 "La pire période de ma carrière a bien sûr été ma disqualification après le verdict de dopage. À ce moment-là, je voulais plus que tout arrêter le ski de fond. J'avais perdu la joie de m'entraîner.

Pendant plusieurs semaines, je n'ai pas du tout porté de combinaison de ski, je ne voulais plus en entendre parler.

Je n'ai pas dormi pendant plusieurs semaines, j'ai juste pleuré et pleuré et pleuré et pleuré. Je n'avais pas d'énergie, j'étais en colère, très en colère. Ma tête et mon esprit ne me suivaient plus, je ne pouvais pas accepter cette sanction.

Heureusement mon frère Karstein et mon ami Niels Jakob sont restés près de moi, ils m'ont soutenu et m'ont petit à petit persuadé de reprendre l'entrainement.

Puis la motivation va revenir doucement et je me suis ensuite mise dans la tête les mondiaux 2019 en tête avec l'ambition de montrer encore une fois à tout le monde que j'étais parfaitement clean et que je pouvais aussi gagner."