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Un départ qui compte
Dario Cologna, 36 ans, fait partie de ces champions qui laissent une trace dans l'histoire de leur discipline. Comme Petter Northug, parti quelques années avant lui, le fondeur Suisse a su s'installer plusieurs années sur le toit du monde.
4 titres olympiques, 4 globes de cristal, 4 Tour de Ski, 1 titre mondial, 26 succès et 73 podiums en coupe du monde, un palmarès suffisant pour en faire une légende.
Athlète apprécié, calme, posé, il n'a jamais fait parler de lui en mal durant l'ensemble de son oeuvre. Originaire du Val Müstair, petite vallée oubliée dans les montagnes des Grisons, il s'est ensuite installé à Davos pour trouver de meilleures conditions d'entrainement.
La suite, vous la connaissez, elle sera brillante, magnifique et tout simplement fabuleuse. Son départ va laisser un immense vide au sein d'une équipe Suisse qui ne retrouvera pas de sitôt un fondeur de sa trempe.
Parti en retraite discrètement lors des récents championnats Suisses, Dario Cologna est ensuite revenu sur les moments clés de sa carrière.
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"Le skiathlon de Sotchi lors des JO 2014, où j'ai remporté ma deuxième médaille d'or olympique, figure tout en haut dans ma mémoire" indiquait-il à la SRF.
Après une blessure ligamentaire au pied en novembre 2013, je ne savais pas si je reviendrais, je n'étais pas certain de retrouver mon niveau et j'ai su le faire en gagnant cette épreuve en groupe, face à face avec tous les meilleurs.
Je me souviens aussi de mon tout premier podium en coupe du monde en 2008 à La Clusaz derrière Petter Northug. Sur cette course j'ai réalisé que je peux me battre avec les meilleurs."
Dario Cologna évoque ensuite l'aspect physique et mental, éléments indispensables dans sa réussite.
"C'est important que tu te sentes toujours bien dans ton corps et que les échanges avec l'entraîneur soient justes. Pour réussir il faut aussi un plan précis, et je me suis rendu compte au fil des années que c'était un gros besoin pour moi.
En ski de fond, on est toujours proche de la limite, mais il ne faut jamais la dépasser. Je pense que j'avais toujours de bons pressentiments à ce sujet. Difficile de dire si c'était vraiment de l'intelligence."
Pour conclure, le Grison parle aussi des petits déboires rencontrés au fil des courses.
"Dans les courses les plus longues, surtout les 50km, j'ai souvent eu de la malchance ou des petits soucis de santé. Puis un peu plus tard mes soucis aux ligaments m'ont ennuyé plusieurs fois.
Mais en fait j'ai bien traversé ma carrière, ces petits soucis en font partie. Il y a eu des moments où je n'étais pas satisfait et des doutes ont surgi. Mais j'étais toujours garder la motivation."