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300 disqualifications sur les 5 dernières années
Les passionnés de saut à ski ne devraient pas être surpris en lisant tout cela car les disqualifications pour cause de combinaison non conforme sont devenus une habitude ces dernières années.
La NRK en a compté 300 en seulement 5 ans. Et derrière tout cela se cache évidemment une volonté de tromper la règlementation, certes importante, établie par la FIS.
Chacun essaye de prendre, de temps en temps un risque en modifiant sa combinaison, en essayant de passer entre les mailles du filets, et cela fonctionne très très souvent au point de voir les suspicions devenir monnaie courante.
Parfois, lorsque les enjeux sont immenses, le scandale éclate à l'image des mondiaux de Trondheim où les Norvégiens ont sciemment modifié leur tenue pour tromper le jury et leurs rivaux.
Depuis cette affaire fait les gros titres en Norvège, en Allemagne ou en Autriche et de nombreuses langues se délient. Plusieurs grands anciens ont avoué avoir triché durant leur carrière, à l'image du Suisse Andreas Kuettel.
"On aspergeait de la laque sur nos combinaisons pour réduire le flux d'air" indique Kuettel sacré champion du monde en 2009. "Il y avait déjà beaucoup de tricherie à l'époque, on savait aussi que si on était contrôlé après le premier saut, on ne le serait pas après la deuxième."
Les Norvégiens, Evensen, Jacobsen et Tande, qui ont tous un sacré palmarès, ont également avoué avoir triché durant leur carrière. En off, tout le monde sait que c'est monnaie courante depuis très longtemps.
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Quelles solutions ?
Modifier le règlement, le rendre encore plus contraignant ne servira pas à grand chose. La FIS doit tout simplement infliger des sanctions dissuasives et fortes pour éviter cette triche.
Aujourd'hui un sauteur ne risque absolument rien en tentant de contourner le systême si ce n'est une disqualification sur le concours en question.
Il en serait tout autre si la sanction était étendue à la saison complète, tout en l'assortissant d'une amende salée de plusieurs dizaines de milliers d'euros.
"Aujourd'hui toutes les options sont sur la table, on écoute tout le monde et on discutera de tout ça au printemps." ajoute Sandro Pertile, directeur FIS de la discipline, qui possède une occasion historique de faire, enfin, le ménage.
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