Dès le collège, il s'entrainait 600 heures par année

Vainqueur de la mythique Vasaloppet (90km) en mars dernier à seulement 18 ans, le super talent Suédois est devenu le plus jeune gagnant de l'histoire de la plus grande course populaire du monde.

Un exploit passé complètement inaperçu en dehors de son pays et de la Norvège voisine.

Alvar Myhlback s'était révélé trois ans plus tôt en remportant le Craft Skimarathon, avant d'être...disqualifié en raison de son jeune âge !

Quelques mois plus tard, à seulement 16 ans, il signait une huitième place à la Vasaloppet, avant de devenir, en 2024, le plus jeune skieur à monter sur le podium de cette course légendaire avec une troisième place.

Snobé, en tout cas pour le moment, par la Fédération Suédoise de Ski, qui a refusé de le sélectionner pour les mondiaux juniors, Myhlback a décidé de prolonger son aventure sur les longues distances.

Un déménagement qui a tout changé

Le talent de Myhlback doit beaucoup à ses années passées à Trysil, en Norvège, où sa famille a vécu de ses 11 à 15 ans. « Tout a changé quand nous avons déménagé là-bas », confie-t-il à Langrenn.com.

Dans cette petite ville, où les distractions étaient rares, il passait des heures à skier, matin et soir. « Jusqu’à 11 ans, j’étais comme tous les enfants, je jouais au football et faisais diverses activités. Mais à Trysil, le ski est devenu ma vie. »

À 12-13 ans, il s’entraînait déjà 600 heures par an, un volume exceptionnel pour son âge. « C’était probablement extrême », admet-il, précisant qu’il s’entraîne aujourd’hui entre 900 et 1 000 heures par an.

Malgré les mises en garde des entraîneurs, qui craignaient l’épuisement, Myhlback a toujours suivi son instinct. « J’ai toujours eu confiance en moi, et j’ai ignoré les critiques. Je skiais parce que j’adorais ça. »

À Trysil, il s’entraînait souvent avec Petter Myhr, un skieur plus âgé devenu lui aussi un athlète de haut niveau. « Ces années ont été formidables. Trysil, c’est comme ma deuxième maison. Les conditions étaient presque parfaites pour devenir un bon skieur » raconte-t-il avec nostalgie.

Des ambitions intactes

« Il y a encore beaucoup de courses à gagner, comme les autres grandes classiques et le dossard jaune. Et puis si je décide de me lancer pleinement dans le ski de fond, les Jeux olympiques et les Championnats du monde seront des objectifs majeurs », explique-t-il.

Ambitieux, comme toujours, Alvar Myhlback pourra aussi conseiller sa jeune soeur, Vera Myhlback, elle aussi annoncée comme une prodige de la discipline.