Le brouillard est venu perturber mercredi le premier entraînement en vue de la descente messieurs, qui doit donner le coup d'envoi samedi des épreuves olympiques de ski alpin à Whistler, alors que le Suisse Didier Cuche avait été le plus rapide.
Le manque de visibilité a contraint à la suspendre après le passage de 42 des 87 concurrents aux alentours de 12h00 (20h00 GMT), sans garantie que le reste des coureurs puissent s'élancer.
Dans ce lot, Cuche, auteur d'un doublé à Kitzbühel (descente et super-G) fin janvier, a signé le meilleur temps en 1 min 53 sec 22/100, devant le Canadien Robbie Dixon et deux autres Suisses, Ambrosi Hoffmann et Didier Défago.
Cuche, qui s'était fracturé le pouce droit lors du slalom géant de Kranjska Gora (Slovénie) le 29 janvier, montre ainsi que cette mésaventure ne remet pas en cause ses rêves d'or olympique.
Adrien Théaux a été le plus rapide des Français ayant pu passer (11e provisoire).
Deux autres entraînements sont programmés jeudi et vendredi. Les coureurs doivent avoir pu participer au moins à un entraînement pour que la descente puisse avoir lieu. La météo très capricieuse de Whistler commence à jouer des tours aux skieurs mais cela risque de se répéter assez souvent. Il faudra de la patience et beaucoup de calme pour gêrer ces périodes d’attentes.
L'autre attraction de cette première descente d'entraînement a été l'apparition d'un lynx qui a réussi à sauter au-dessus des barrières de sécurité pour aller se promener quelques instants sur la piste.
Le Canadien Manuel Osborne-Paradis, originaire de Whistler, a vu l'animal de près: "Je me suis dit: +Enlève-toi de là!+ Vous n'avez vraiment pas envie de vous approcher d'une bête comme ça".
"C'est une piste intéressante, complète avec des sauts, des courbes. J'ai surtout fait des essais pour ce 1er entraînement. On peut dire que c'est une topologie qui ressemble à celle de Kvitfjell", a remarqué le Grison Carlo Janka (28e), relégué à près de trois secondes.
Avec le radoucissement des températures, les descendeurs ont été confrontés à des qualités de neiges différentes. "C'est surprenant: vous décollez sur une neige dure et vous atterrissez sur une neige de printemps", a ainsi expliqué l'Autrichien Mario Scheiber (16e).
"Je pensais que ça allait être un petit peu plus plat que ça ne l'est en réalité. Il y a plein de mouvements de terrain, il faut être assez fin sur les trajectoires. La neige est assez changeante, froide en haut, en bas c'est quasiment de la neige de printemps", a noté Adrien Théaux, le meilleur des Français (11e).
(avec AFP)
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