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Pas facile de parler

En Norvège, les fondeurs n'osent pas vraiment dire ce qu'ils pensent car leurs salaires arrivent via leur fédération et, vous le comprendrez, il est difficile de rentrer en conflit avec son employeur.

Néanmoins, selon nos informations, plusieurs membres des équipes nationales ne comprennent pas cette décision de ne plus skier en coupe du monde avant janvier.

"A Ruka, je me sentais en sécurité" indique Valnes sur TV2, "Je pense qu'on aurait pu voyager en Suisse puis en Allemagne avec cette même sécurité et un bon protocole, même si le risque zéro n'existe pas."

Partir à Davos, puis à Dresde était parfaitement justifiable, mais maintenant une évaluation sanitaire a été faite par notre corps médicale et je la comprend" conclu t-il poliment.

"Désormais je vais participer ce week-end aux courses de Lillehammer, puis je skierai chez moi, à Tromsö."

Même déception pour le champion du monde junior Ansgar Evensen : "J'étais prêt à partir à Davos tout seul mais je suppose que j'ai plus le droit."

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Cette décision norvégienne de zapper Davos, Dresde et probablement le Tour de Ski, ressemble à un coup de poignard planté dans le dos de la Fédération Internationale.

Une Fédération, il faut le dire aussi, qui a toujours refusé, à ce jour, de transformer complètement le déroulement du circuit mondial pour en faire un vrai produit attractif.

Pire, en ce moment, la Suède, voire la Finlande se demandent si ils ne vont pas faire la même chose que les Norvégiens et passer également décembre aux pays.

Par contre, aux mondiaux, en Allemagne, en février, ils seront tous là pour gagner des médailles. Est ce un comportement juste et fair-play ?