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Un palmarès magnifique

Champion du monde, deux fois médaillé d'argent aux JO, deux fois vainqueur de la coupe du monde de sprint, 4e du général en 2021, 3e en 2023, 17 fois gagnant en coupe du monde, Federico Pellegrino possède un énorme palmarès.

Depuis de nombreuses années il est un de rares fondeurs hors Norvège et Russie capable de grimper sur les podiums, capable de gagner des médailles lors des grands évènements.

Sa réussite passe par de nombreux sacrifices, de nombreuses heures d'entrainement, des semaines entières loin de chez lui, et aujourd'hui, à 32 ans, il a décidé de prendre année après année.

La naissance cet hiver de son petit garçon l'ont amené à modifier sa façon de voir les choses. Voilà pourquoi il refuse, pour le moment, de parler des JO 2026 et d'une possible médaille, malgré les nombreuses questions des médias Italiens.

Milano-Cortina 2026 est encore trop loin, je ne peux pas savoir comment les choses vont évoluer. Tout dépendra de la façon dont je trouve cet équilibre entre sport et famille. 

Aujourd'hui mon fils Alexis a six mois, je ne sais pas ce que ce sera d'avoir un enfant de deux ans qui pleure peut-être parce que son père part de la maison. Je ne peux donc pas risquer de faire des choix et des promesses que je ne suis pas sûr de pouvoir tenir.

La motivation est là, car j'aime bien quand le cœur dépasse cent dix battements, cent quatre vingt voire plus, ma tête se concentre alors sur le geste technique, je m'imagine dans une course de coupe du monde, je réfléchis à ma marge de progression en tant qu'athlète.

J'ai toujours très envie de bien m'entrainer, de compter mes heures d'entraînement et de sommeil, je réfléchis à comment m'alimenter et me compléter, à tout ce qui peut m'amener à une performance maximale.

Cependant, tout cela n'est plus la seule pensée de la vie quotidienne. Évidemment, je ne suis pas le premier ni le dernier papa athlète dans le sport italien et le ski de fond, de nombreux champions ont ou ont eu leur famille à la maison.

De mon point de vue, surtout maintenant, pour exceller, il faut s'entraîner parfaitement et à la maison, c'est très difficile si vous ne vivez pas en Norvège." indique Federico Pellegrino à Fondo Italia.

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Une équipe d'Italie qui progresse

Depuis pas mal de temps, trop de temps, Federico Pellegrino et Francesco de Fabiani tiennent seuls la maison Italienne. Derrière eux personne n'a réussi à s'installer durablement en coupe du monde.

Alors pour combler ce manque, pour arriver aux JO 2026, à la maison, avec une équipe capable de jouer une médaille en relais, la Fédération Italienne a appelé l'an dernier l'excellent coach Allemand Marcus Cramer, qui a longtemps travaillé pour un groupe national Russe.

C'est lui qui a permis, notamment à Yulia Stupak et Sergei Ustyugov, de se construire un très beau palmarès. 

«J'ai vu des progrès dans le groupe depuis l'arrivée de Markus Cramer, et pas seulement ceux qui ont participé à la oupe du monde, mais aussi ceux qui ont participé à l'OPA ou à la Coupe d'Italie, même les athlètes qui se sont entraînés avec les militaires. Allez simplement sur Strava pour voir à quel point ils bossent.

Je constate que la tendance a beaucoup changé ces deux dernières années, les fondeurs italiens n'ont plus peur de s'entraîner beaucoup.

Nous avons compris que nous pouvions nous entraîner plus grâce à Markus Cramer, ainsi qu'au fait que De Fabiani et moi l'avons connu lorsque nous nous sommes entraînés avec les Russes, démontrant qu'ils ne font rien de particulier.

Ils se sont simplement beaucoup entraînés, parcourant tant de kilomètres et d'heures, car ils l'ont fait à un rythme plus lent et ont mené une vie d'athlètes.

Nos résultats ont montré que nous sommes sur la bonne voie, que cette approche peut être payante, il n'y a plus de peur de l'entraînement, mais attention aux rythmes.

Je vois du potentiel, beaucoup de fondeurs motivés avec l'envie de s'entraîner et d'être audacieux. Pour réussir au plus haut niveau il faut vivre pour l'entrainement, et je ne suis pas convaincu que dans le passé c'était toujours comme ça» conclu Federic Pellegrino.