Stefan Rogentin : l’art de jongler avec le temps… et la vitesse
À 31 ans, le Grison Stefan Rogentin ne se contente pas d’enchaîner les virages à toute vitesse.
L'hiver dernier, il s’est offert la 2ᵉ place du classement de Coupe du monde en super-G, un bronze en combiné par équipes aux Mondiaux… et, cerise sur le gâteau, un master en gestion d’entreprise validé avec une note de 5,7 sur 6.
Oui, le garçon sait glisser comme comme il sait boucler un mémoire.
Lors d’une récente interview, il a confié sa recette : « Depuis le début, j’ai toujours combiné études et sport. Après mon bac pro et deux ans de service militaire, j’ai décidé de continuer comme ça.
C’était six ans et demi de boulot intense, mais je ne me voyais pas faire autrement. J’ai foncé, point. »
La compétition reste sa priorité
Mais Rogentin reste un compétiteur pur jus. S’il devait échanger son diplôme contre une médaille d’or olympique ? Pas une seconde d’hésitation : « Évidemment je choisis l'or! »
Pour lui, une médaille mondiale ou olympique, c’est le Graal. Et après son bronze de février, il rêve encore plus haut.
En super-G, sa progression parle pour lui : 7ᵉ au général il y a quelques années, 2ᵉ la saison passée.
« L’objectif, c’est toujours de viser plus haut, même si la concurrence est rude. Marco Odermatt semble intouchable, mais une erreur, ça arrive vite, et tout peut basculer. »
Viser la plus haute marche
L’hiver 2025/26 ? Il ne tranche pas entre ses deux grands rêves : le globe de cristal et l’or olympique.
« L’un n’empêche pas l’autre. On se prépare à fond, mais en ski, rien n’est jamais garanti.
Parfois, tu peux être au top et passer à côté… et d’autres fois, tout passe même si la prépa a été compliquée. »
Stefan Rogentin n’est pas le seul Suisse à jongler entre sport et études. Gino Caviezel, par exemple, a mené en parallèle sa carrière de skieur et une formation en économie.