Un mois après sa grave rupture des ligaments croisés, suite à une chute sur le tremplin olympique de Predazzo, Eva Pinkelnig est toujours très en colère contre la FIS.
Dans une récente interview donnée à ORF, elle n'a pas mâché ses mots. Face aux problèmes bien connus de ce tremplin, elle reproche à la FIS sa négligence totale envers les athlètes.
« Se précipiter sous la pression du temps, c'était une erreur monumentale. Je me suis sentie utilisée comme un cobaye », a-t-elle lancé.
« On a su après que le profil du tremplin était vraiment problématique. Le directeur de course de la FIS a lui-même admis des défauts de construction. Alors pourquoi on ne nous informe pas ? », s'interroge-t-elle.
« On en parle sans arrêt, mais ce sont nous, les athlètes, qui sommes au cœur du danger ! »
Et Eva Pinkelnig n'est pas la seule à avoir trinquée : la star canadienne Alexandria Loutitt et la Japonaise Haruka Kasai se sont aussi déchirées les ligaments croisés le même week-end.
« Il a fallu trois athlètes gravement blessées, deux sur ce tremplin et une sur celui d'à côté, pour se rendre compte que quelque chose clochait ? »
Malgré tout, l'Autrichienne de 37 ans, victorieuse de la Coupe du monde de saut à ski 2023, reste optimiste.
« Je vais prendre maintenant du temps pour moi, pour me développer intérieurement car dans le sport de haut niveau, il n'y a jamais de temps et de place pour les sentiments. »
Concernant la suite de sa carrière, Eva Pinkelnig n'a pas encore décidé. « L'idée de reprendre le sport est présente mais si je m'arrête ici ce n'est pas grave, j'ai déjà accompli tellement de choses. »