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Une décision intéressante
La Fédération Norvégienne de Ski a décidé de ne pas envoyer d'athètes aux prochains JO de la Jeunesse, fin janvier, pour participer aux épreuves de ski alpin et de ski de fond, ceci pour de raisons qui méritent réflexion et débat.
"Nous pensons qu'il est un peu tôt pour envoyer des athlètes à un si grand championnat, qui est l'une des plus grandes choses que l'on puisse vivre dans une vie" déclare Brit Baldishol, responsable du développement au sein de la Fédération Norvégienne.
"Nous avons l'idée que ces jeunes athlètes doivent commencer par des championnats nationaux juniors, avant il est trop tôt.
Si on les fait participer trop tôt aux grandes compéitions, on leur fait subir une pression improductive. Il est possible qu’ils s’entraînent trop ou qu’ils abandonnent parce qu’il y a trop d'attentes.
Nous avons une échelle de développement pour nos jeunes et on essaye de la suivre. Pourquoi devraient-ils vivre l'une des plus grandes choses de leur vie sportive à 17 ou 18 ans alors qu'ils ont une grande carrière devant eux ? "
Les propos de Brit Baldishol sont pleins de bons sens car, il faut le savoir, seuls 2 ou 3% des médaillés des JOJ Jeunes, ou même des mondiaux juniors, parviennent, une fois adulte, à réaliser les mêmes exploits.
Des chiffres qui tranchent complètement avec l'attention porté par certains médias sur les épreuves jeunes ou juniors, au point de faire des certains des stars de leurs disciplines alors que c'est évidemment beaucoup, beaucoup trop tôt.
En Norvège, la Fédération a choisi le chemin inverse, le plus important étant de laisser les jeunes tranquillement se développer afin d'arriver au top à 25 ans ou 27 ans, et visiblement le choix est payant.
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Un choix qui fait parler
Cette décision ne fait pas que des heurex et certains le regrettent à l'image de la fondeuse Anna Heggen, qui était présente à Lausanne sur les JOJ 2020.
"C'était une expérience pour moi et aussi l'objectif principal cette année-là puisque nous étions trop jeunes pour aller au Championnat du Monde Junior. Je me sentais comme un athlète olympique. C'était un avant-goût de quelque chose de grand." dit-elle.
"Je pense que participer à ces JOJ n'est évidemment pas une condition pour devenir bon à l'âge adulte, en revanche ce n'est pas non plus un obstacle pour faire carrière. Et je pense que la Norvège doit aussi assumer son statut de grande nation du ski" ajoute Fredrik Aukland.
Le mot de la fin pour Milla Grosberghaugen Andreassen (photo du haut), grand espoir du fond Norvégien.
"Je n'ai pas vraiment d'avis à ce sujet, je pense que les JOJ peuvent être une source de motivation mais je pense que débuter avec les mondiaux juniors c'est largement suffisant, les choses sérieuses sont pour plus tard."
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Siri Wigger (SUI), la fondeuse qui avait dominé les JOJ en 2020
