Le Norvégien Aksel Lund Svindal, vainqueur de la Coupe du monde de ski alpin avec deux points d'avance sur l'Autrichien Benjamin Raich, pensait bien être en mesure de retrouver le haut de la hiérarchie après sa grave blessure la saison dernière.

 Qu'est-ce cela vous fait d'avoir remporté ce deuxième grand Globe de cristal ?

  "A dire vrai, je me sens un peu mal d'avoir gagné par une si petite marge dans la toute dernière course. Après le géant vendredi, j'étais un peu déçu. Mais ce matin, je me disais +on verra bien+. Je n'avais pas de pression, car une deuxième place m'allait très bien. Il n'y a qu'un seul skieur qui gagne la Coupe du monde, si vous ne la gagnez pas, on ne peut pas considérer cela comme un échec. Cette saison, c'était si serré, personne n'a réussi à émerger du côté masculin. En arrivant à Are, cinq skieurs pouvaient prétendre au grand Globe, ce qui est incroyable. Je suis sûr que si Benni regarde sa saison, il pense qu'il y a des courses où normalement, il aurait dû être bien meilleur."

 Quel a été pour vous le moment clé ?

 "Sans conteste à Beaver Creek. Pour moi, c'était important d'avoir la confirmation que je pouvais être à nouveau très rapide sur les skis. J'ai perdu la tête provisoire du classement général, et en janvier, les choses n'allaient pas si bien, le programme était chargé et je n'avais pas le temps de comprendre ce qui se passait. A Kiztbühel, notamment en super-G, j'ai commencé à bien skier à nouveau. Dans la foulée, les Championnats du monde ont bien marché, avec mes deux médailles qui m'ont apporté la confirmation que je pouvais aller vite. Après, j'ai eu du temps pour récupérer car le programme était moins chargé, ce qui a dû certainement être un tournant".

 Quand vous avez fait votre retour sur le circuit en octobre, auriez-vous imaginé que vous alliez remporter la Coupe du monde ?

 "En général, je ne suis pas quelqu'un qui voit si loin. Bien sûr, je rêve toujours de gagner des globes et des médailles d'or. J'ai recommencé à m'entraîner en franchissant des portes juste après les finales l'an dernier. Pour être franc, je me suis senti plutôt bien tout de suite. J'ai pensé que je pouvais revenir au sommet, au niveau où j'étais avant ma blessure, en prenant une étape après l'autre. L'entraînement est une chose, mais les courses en sont une autre, surtout cette année, où beaucoup de pistes étaient difficiles notamment en descente, où elles étaient glacées artificiellement par injection d'eau. J'avais oublié à quel point les pistes pouvaient être drôlement glacées."

(avec AFP)