Milan-Cortina 2026 : Des Jeux d'hiver éco-responsables ?
C'était la première grande promesse du CIO et des organisateurs mais aujourd'hui, à trois mois de la cérémonie d'ouverture, cette belle promesse est presque tombée à l'eau.
Il est évidemment impossible d'être éco-responsable à partir du moment où on organise un tel évènement tout en accueillant des centaines de milliers de fans venus du monde entier.
On ne vous parle pas des routes agrandies, en travaux depuis des années ou de la construction de la piste de bobsleigh.
L'éclatement des sites, bonne ou mauvaise idée ?
Pour la première fois, deux villes co-hôtes officient ensemble, sur un territoire géant de plus de 22 000 km², reliant la Lombardie aux Alpes italiennes. Une idée séduisante sur le papier mais dans la réalité bien différente.
Il faut savoir que de nombreux habitants des stations Italiennes, comme Cortina, estiment qu'il n'y avait pas besoin de Milan. D'ailleurs, à ce jour, les JO sont quasi ignorés dans la grande cité Lombarde.
A Cortina, l'enthousiasme est tout autre, même si certains, là aussi, pensent que cette station, très huppée, n'avait vraiment pas besoin d'accuellir les Jeux Olympiques.
D'un autre côté, le CIO a souhaité faire des Jeux un modèle de durabilité, en réutilisant 93 % de sites existants pour limiter l'impact environnemental et éviter les "éléphants blancs" post-JO.
L'idée est intéressante car le comité d'organisation pourra aussi s'appuyer sur un vrai savoir faire, une vraie passion sur tous les sites.
Quelle ambiance pour les JO 2026 ?
Aujourd'hui plus de 800 000 billets sont déjà vendus et il y aura du monde, beaucoup de monde, sur la très grande majorité des épreuves.
En revanche, le public ne pourra pas naviguer la même journée d'un site à l'autre car les distances sont trop grandes. De plus tout sera fait pour que les fans ne bougent pas beaucoup.
Dommage quand même pour les amoureux de toutes les disciplines et ils sont nombreux.
L'autre point noir sera pour les athlètes car il n'y aura pas un seul village olympique, avec son ambiance unique, ses moments de partage, etc, mais plusieurs petits villages disséminés sur les sites.
Ainsi, prenons exemple sur le biathlon, les équipes seront les seules logées à Antholz, loin de l'esprit olympique habituel. Tout cela ressemblera à une étape de coupe du monde en version premium.
Et ce ne sera pas si facile à gérer pour les différents staffs.
Le budget opérationnel
Environ 1,7 milliard d'euros, en hausse de 100 M€ pour cause d'inflation, sans compter les infrastructures (gouvernement injecte plus d'1 milliard pour routes et rails) ni la contribution CIO d'environ 1 milliard de dollars.
Même si on dépassera très probablement la note, on sera évidemment bien loin des folies de Sochi et de Pékin, en restant d'une certaine façon très raisonnable.
Le pari du CIO, site dispersés un peu partout, sera t'il gagné ? Réponse fin février. Sachant aussi que la France a choisi le même modèle pour ses JO Alpes 2030, il y aura sans doute des choses à apprendre.
							