Recruté en 2006 pour "sauver le saut à skis en France", Niemela touche peut-être au but: "Les autres équipes nous prennent de plus en plus au sérieux. A mon arrivée, nous étions une petite équipe, sans potentiel, c'est différent maintenant", assure l'entraîneur de l'équipe de France.
Grâce à cet ancien vice-champion du monde junior qui a entraîné en Finlande et au Japon, la France est capable de se mêler aux meilleures nations comme elle l'a fait dans le concours par équipes des Championnats du monde 2009, dont elle s'est classée 8e.
Mais jouer une médaille dans un concours par équipes reste une utopie pour le moment car les grandes nations possèdent un réservoir largement supérieur au notre.
Les chances de top3, elles sont surtout présentes sur l’un ou l’autre des concours individuels.
Niemela croit même tenir en Chedal un sauteur "capable de faire des podiums" alors que le dernier podium tricolore remonte à plus de dix ans, c’était en mars 1997 avec Nicolas Dessum qui terminait deuxième à Kuopio (Finlande).
"Manu était 17e au général l'hiver dernier. Son but est maintenant de s'installer dans le top 15, voire le top 10. Un podium est possible: s'il peut le faire en Grand Prix (le circuit estival, NDLR), il peut le faire en hiver", insiste le technicien finlandais.
Cet été, Chedal s'est en effet encore rapproché des terreurs du circuit, comme le Suisse Simon Ammann et l'Autrichien Gregor Schlierenzauer avec une 3e place à Pragelato (Italie) et une 4e place à Klingenthal (Allemagne).
"C'est de bon augure pour cet hiver, cela montre que je suis capable de taquiner les meilleurs, mais je dois encore travailler", insiste le sauteur de Courchevel, âgé de 26 ans.
Avec Chedal, David Lazzaroni, retrouvé après un hiver 2008-09 marqué par des problèmes au dos et de motivation, Vincent Descombes-Sevoie et un junior encore à définir (Nicolas Mayer tient la corde), la France veut également participer au concours par équipes des JO-2010.
"Ce n'est pas évident avec seulement trois athlètes contre des nations qui ont 100 candidats, mais c'est possible, on peut encore améliorer des choses", espère Niemela.
(avec AFP), photo : copyright Nordic Focus