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La maison familiale n'existe plus
Né tout près de l'Ukraine, dans un petit village Russe nommé Podyvotye, Alexander Bolshunov a grandi dans un environnement paisible avant de devenir un des plus grands champions de l'histoire du ski de fond.
Depuis des années, Bolshunov a déménagé dans la grande banlieue de Moscou laissant ses parents dans leur maison familiale. En octobre dernier, en pleine guerre Russie vs Ukraine, un obus va exploser dans le jardin de la maison.
Apeurés, les parents déménagent à leur tour et s'en vont à Briansk, une grande ville située à 170km de chez eux. Une décision qui va leur sauver la vie car la semaine dernière un drone va venir complètement détruitre la maison familiale, transformée en tas de ruines.
"La dernière fois que j'étais à Podyvotye, c'était fin novembre dernier, et je n'y suis pas retourné depuis. Depuis, la chasse aux voitures a commencé. Des drones sont utilisés spécifiquement pour intercepter et attaquer les voitures.
Et des maisons sont incendiées presque tous les jours.
La dernière fois que j'y étais, il était encore possible, prudemment bien sûr, de rentrer chez soi, de faire quelques choses et de partir.
Maintenant, c'est le chaos. Les civils souffrent. Nous devons nous battre à armes égales, et non avec des civils sans défense qui ne peuvent rien faire.
J'ai appris que la maison était en feu par les parents de ma femme, qui sont toujours là-bas. Les miens ont depuis longtemps disparu de ce monde.
Ils ont donc appelé et ont dit que la maison était en feu, qu'il y avait eu un coup direct d'obus », a déclaré Alexander Bolshunov Sr.
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Un avenir en pointillé
"A Briansk, nous sommes relativement en sécurité maintenant. Bien sûr, comparé à Podyvotye, c'est comme le paradis sur terre.
Peut-être que je m'exprime un peu grossièrement, mais les humains sont de telles animaux qu'ils s'habituent à tout. C'est ainsi que nous nous sommes habitués à cette situation de guerre,
Mais pour moi, rien ne peut remplacer ma maison, mon cœur et mon âme étaient là. C'est toute ma vie, mon enfance, ma jeunesse, mes années d'études, mes enfants et le cimetière où reposent les parents.
J'y retournerai certainement. C'est le berceau de notre famille », a conclu Bolshunov Sr.
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