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Alerte rouge sur la coupe du monde de ski de fond
Depuis plusieurs années, nous alertons régulièrement les instances sur le manque d'intérêt croissant suscitée par une discipline que nous aimons par dessus tout, mais rien ne change, tout est fait à l'envers.
Résultat, les audiences chutent dans tous les pays et de plus en plus de monde se fiche de la discipline.
Ce matin la NRK publie une nouvelle étude avec des chiffres qui devraient alarmer la FIS : le ski de fond a perdu 41% de son public lors des 6 dernières années, un total astronomique et affolant.
On est passé de 1.16 milliard de téléspectateurs en 2018 à 690 millions en 2023, selon la NRK les raisons sont nombreuses mais les plus importantes seraient l'absence de la Russie et la trop grande domination d'une ou deux nations.
Il serait également bon d'ajouter, on le répète, la place beaucoup trop importantes donnée aux sprints, format qui intéresse beaucoup moins qu'on essaye de nous le faire croire, d'ailleurs les chiffres ne mentent pas.
Le ski de fond doit rester un sport d'endurance et s'appuyer sur ses formats historiques, tout en donnant une place beaucoup plus importante à la poursuite, le format spectaculaire par excellence.
Autre impératif, réformer totalement les circuits B et arrêter avec ces pseudos "Coupe d'Europe" organisées à la fois en Scandinavie, sans les pays alpins, et dans ces mêmes pays alpins, sans les Scandinaves.
Tout cela n'a absolument ni queue, ni tête, comme en biathlon, il faut un circuit B avec TOUS les pays et il y aurait alors moyen de le valoriser beaucoup mieux.
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Même les Scandinaves décrochent
En Norvège l'audience du ski de fond a plongé totalement en passant de 200 millions de télespectateurs au cours de l'hiver 2018 a 95 millions en 2023. En Suède on est passé de 195 à 150 millions.
Et bien évidemment en Russie, l'audience est passée de 200 millions environ à 0, la tendance est la même partout dans le monde, sauf en Allemagne qui fait exception.
Les bons résultats enregristrés par leur équipe féminine avec Hennig et Carl, les promesses de Moch, donnent à nouveau envie aux public d'Outre Rhin mais c'est très loin d'être suffisant pour inverser la courbe.
En France, les audiences sont encore beaucoup plus faibles mais impossible de les connaitre car Eurosport ne communique pas sur ces chiffres.
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Que va faire la FIS ?
Les dirigeants vont-ils continuer à faire la sourde oreille, à faire l'autruche alors que la discipline va droit dans le mur ? Il est urgent de se reveilleir, de tout bousculer, de construire un calendrier attractif et de faire revenir la Russie.
Il faut également donner de la matière aux médias, proposer des formats vidéos intéressants, des interviews, racontées de belles histoires et prendre encore une fois exemple sur l'IBU en biathlon, qui sait valoriser son produit.
Les athlètes, premiers concernés par cette chute d'audience, devraient également prendre le taureau par les cornes et faire bouger les choses de leurs côtés, car ils sont tous en train de scier la branche, fragile, sur laquelle ils sont assis.
Les revenus issus du sponsoring plongent et ce n'est pas fait pour les arranger.