Quatre ans après sa quasi disparition, le saut à skis tricolore a retrouvé des couleurs: "La tentation de tout arrêter était forte après Turin, mais on a fait un autre pari en recrutant Pekka et hiver après hiver, on mesure nos progrès", se félicite le directeur de l'équipe de France, Nicolas Michaud.

Le responsable de cette résurrection est un géant blond, lui-même ancien sauteur de haut-niveau qui a fait ses premières armes d'entraîneur au Japon, avant d'être recruté par la France en 2006.

Son discours est simple: "la France n'a pas le réservoir de sauteurs de la Finlande, mais chaque hiver, nous pouvons et devons progresser", souligne Niemela.

"Quand on a commencé il y a quatre ans, on n'a pas pu changer tout en même temps: on a d'abord commencé avec l'entraînement physique pour se rapprocher des meilleurs, on a ensuite travaillé sur l'élan et l'envol. Maintenant, on bosse sur le vol, car les autres aspects sont +tip-top+", se félicite-t-il.

Son travail porte ses fruits, comme le montre Chedal qui avait failli tout plaquer en 2006 et qui se rapproche des meilleurs mondiaux. Le sauteur de Courchevel a été recompensé de ses efforts avec une 3e place en coupe du monde lors du concours de Lillehammer en décembre dernier.

Cela faisait douze ans que la France attendait un successeur à Nicolas Dessum !

Depuis, Chedal s’est stabilisé autour du 15e rang mondial. Il pourrait améliorer la meilleure performance d'un Français lors de JO qui date de 1992 avec la 6e place de Steve Delaup, un résultat demeuré sans lendemain.

Chedal proche des meilleurs mais ses coéquipiers peinent encore à franchir le pas. Cet hiver Descombes-Sevoie et Lazzaroni se sont rarement classés parmi les trente meilleurs , mais les JO leur donnent l’occasion parfaite d’inverser cette tendance.

On verra d’ailleurs avec grand plaisir l’équipe de France lors du concours par équipe avec le jeune Mabboux qui accompagnera le trio. Une place dans le top8 serait un vrai exploit pour les tricolores.

(avec AFP)

Photo : copyright Nordic Focus